Des sources judiciaires ont indiqué avant-hier que l'affaire de l'assassinat du colonel Ali Tounsi, l'ex-Directeur général de la sûreté nationale, sera programmée pour la prochaine session criminelle prévue en juin 2011. Cette décision a été prise suite au rejet par la chambre d'accusation de la cour suprême du recours introduit par la défense du présumé auteur de l'assassinat, le colonel Chouaib Oultache d'un côté et celui de la famille du défunt Ali Tounsi de l'autre. Le juge près la cour suprême a ainsi refusé d'annuler les procédures d'enquêtes entamées par le juge d'instruction du tribunal de Bab El Oued. Des sources concordantes ont affirmé que ce rejet de la cour suprême est motivé par le fait que la demande des avocats était sans fondement, notamment en ce qui concerne la convocation de l'ancien ministre de l'intérieur Lyazid Zerhouni en tant que témoin. Cette demande avait été proposée par l'avocat de Oultache qui avait supposé la présence d'une «troisième personne» au moment de l'assassinat de Ali Tounsi. La chambre d'accusation de la cour suprême qui a pris cette décision en séance plénière a motivé son rejet en se basant sur la loi. La cour suprême a donc décidé de renvoyer l'affaire à la chambre criminelle du tribunal pour une nouvelle étude. De son côté, la défense de la partie civile a constitué son recours en se basant notamment sur le refus du juge de convoquer l'ex-ministre de l'intérieur Lyazid Zerhouni en tant que témoin pour donner sa version sur ce qui s'est passé le 25 février 2010 au siège de la DGSN puisqu'«il avait déclaré que c'est une affaire personnelle entre l'assassin et la victime et qu'il n'y avait pas de témoin». Le deuxième appel introduit par l'avocat de Chouaib Oultache met en doute l'expertise de la police et indique que les procédures lors des enquêtes menées par la police et le juge d'instruction ne répondaient pas aux procédures légales et rappelé également la possibilité de la présence d'une troisième personne anonyme dans le bureau où a eu lieu l'assassinat et qui pourrait être celui qui a tiré la balle assassine. Il est à rappeler que l'avocat de Oultache avait menacé de faire appel aux instances internationales au cas si recours était rejeté. L'ex-DGSN, le colonel Ali Tounsi, avait succombé à ses blessures après avoir été admis à l'hôpital le 25 février 2010.