L'affaire dite du thon rouge et la réduction drastique du quota réservé à l'Algérie pour l'année 2011 n'est pas près de connaître son épilogue. Après un recours de façon «virulente et officielle», l'Algérie ne compte pas baisser les bras et décide d'aller jusqu'au bout en engageant toutes les procédures légales pour reprendre son quota. C'est du moins ce que nous a déclaré hier, en marge de la journée parlementaire sur les ressources halieutiques, organisée par l'APN, le conseiller du ministre du secteur, M. Neghli Kamel. «Il y a eu un partage qui nous a défavorisés. Il y a des voies de recours et nous avons en premier lieu réagi de façon énergique, virulente et officielle. Les statuts de la Cicta (Iccat) permettent le recours et nous allons engager toutes les procédures légales de recours et nous irons jusqu'au bout», nous a déclaré le représentant du ministère qui a affirmé que cette procédure pourrait également «retarder l'entrée en vigueur de toute la recommandation». Les autorités algériennes ne comptent pas rester les bras croisés. A en croire le même responsable, «l'appareil diplomatique algérien va être actionné dans ce sens et sollicitera toutes les parties qui peuvent nous aider et appuyer cette objection», ce qui est d'ailleurs prévu, selon M. Neghli, par les statuts de la Commission internationale pour la conservation du thon de l'Atlantique (Iccat). Mieux encore, le représentant du ministère affirme qu'aucune action, «même unilatérale», n'est exclue. Le problème qui a eu lieu «nous a poussés à engager une réflexion de fond», ajoute encore le représentant du ministère qui estime que le problème ne réside pas dans le quota mais dans le fait que des parties, qu'il n'a pas citées, «ont adopté une attitude négative envers l'Algérie». Pour rappel, la commission a octroyé à l'Algérie 138,6 tonnes pour 2011 sur la base de l'importance de la flottille nationale. Le reste des 616 tonnes accordées en novembre 2009 a été réparti entre la Libye (300 t), la Turquie (100 t), la Croatie (78 t) et l'Egypte (30 t). C'est en l'absence des représentants algériens à la réunion de l'Iccat, pour non-obtention de visas, que les quotas ont été distribués.