Les armateurs étrangers ne pourront plus pêcher du thon rouge au large des côtes algériennes. Le quota qui leur a été réservé jusqu'à la campagne de 2009 vient d'être supprimé. Et ainsi, l'Algérie se réapproprie la pêche au thon rouge dans un contexte mondial marqué par de plus en plus de restrictions pour protéger cet espace dit menacé par la surexploitation. « A partir de cette année, les exploitants étrangers n'ont pas le droit de participer à la campagne de pêche commerciale du thon rouge dans les eaux sous juridiction algérienne », a indiqué un responsable au ministère de la Pêche et des Ressources halieutiques dans une déclaration reprise par l'agence officielle APS. La pêche au thon rouge reviendra donc exclusivement aux thoniers nationaux. Le ministère explique que cette décision a été prise conformément à la décision de la Commission internationale pour la conservation des tonidés de l'Atlantique (ICCAT), de ne pas attribuer la pêche de cette espèce aux pays tiers et que chaque pays doit baisser son quota en utilisant ses propres moyens. Un quota d'affrètement de 223,4 t a été proposé aux exploitants étrangers durant la campagne de 2009. L'ICCAT, qui rassemble les Etats pêcheurs, a décidé en 2009 de ramener le quota de pêche autorisé à 13 500 t en 2010 contre 19 500 t l'année d'avant. Le quota est de près de 1000 t par an. Un quota cependant qui n'a jamais été atteint. Les nouvelles licences de pêche des grands migrateurs halieutiques à durée déterminée seront accordées du 1er au 31 mai. Le ministère souligne que l'Algérie dispose de thoniers équipés pour la pêche de ce poisson. Le thon rouge est soumis depuis plusieurs années à une réglementation très stricte pour diminuer son exploitation dans le bassin méditerranéen. Il risque d'être interdit à la pêche. Une telle décision peut être prise à la fin de la réunion de la convention sur le Commerce international des espèces sauvages menacées (CITES), le 25 mars à Doha au Qatar.