Une cérémonie de recueillement à la mémoire du colonel de l'Armée de libération nationale (ALN), Boussouf Abdelhafidh, a eu lieu vendredi à Alger au Carré des martyrs du cimetière El Alia, en présence de membres de sa famille et d'anciens cadres du ministère de l'Armement et des liaisons générales (MALG). Cette commémoration intervient à l'occasion du 30e anniversaire du décès de l'ancien colonel de l'ALN et ministre de l'Armement et des liaisons générales au sein du Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA). Le président de l'Association des moujahidine du MALG, actuel ministre de l'Intérieur et des collectivités locales, M. Daho Ould Kablia, a mis l'accent, à cette occasion, sur les qualités de ce valeureux moudjahid durant la guerre de Libération nationale. C'est ainsi qu'il a mis en avant l'engagement de Boussouf, dit Si Mabrouk, et ses capacités d'organisateur. "Il nous a inculqués des principes auxquels nous sommes toujours fidèles", a souligné M. Ould Kablia. De son côté, Mohamed Debah, également membre de l'Association des moudjahidine du MALG, a affirmé que Boussouf avait créé une organisation pour "protéger la Révolution de l'intérieur et de l'extérieur". "Il a formé toute une génération de cadres qui ont eu une part dans la gestion des affaires de l'Etat algérien indépendant", a-t-il ajouté. Abdelhafidh Boussouf milita au sein du Parti du peuple algérien (PPA) dans la région de Mila. Il se réfugia à l'ouest du pays après la découverte de l'Organisation secrète (OS). Il fut adjoint de Larbi Ben M'hidi à la tête de la Zone 5 (ouest), au déclenchement de la guerre de Libération nationale, le 1er novembre 1954, avant d'être nommé chef de la Wilaya 5 historique avec le grade de colonel. Il fut ensuite nommé ministre au sein du GPRA, chargé de l'Armement et des liaisons générales. Il joua un rôle important dans la création des liaisons et de l'arme des transmissions au sein de l'ALN. En 1962, Abdelhafidh Boussouf se retira définitivement de la scène politique.