L'épilogue des difficultés des élèves de l'école primaire Nedjma 6 ne semble pas pour demain, et l'ouverture d'une cantine reste tributaire, du bras de fer engagé entre le constructeur et le CTC. En effet, pour des raisons qui restent inexpliquées, les travaux de réalisation d'une cantine scolaire à l'intérieur de cet établissement sont interrompus depuis le mois de juin de l'année en cours. Le gérant de l'entreprise privée chargé de la réalisation du projet, M. Marouf Ali, «estime que l'arrêt des travaux est motivé par un problème créé de toutes pièces par les services du contrôle technique des constructions». Ce dernier ne manquera pas d'affirmer que le CTC a ordonné, verbalement, d'arrêter les travaux de construction pour des contraintes de sol. «Nous avons entamé les travaux au mois de novembre 2009, sur la base de rapports établis par le CTC, et le laboratoire chargé du suivi (LCT), qui ont confirmé la contrainte du sol à 120, après avoir effectué les analyses nécessaires. La cadence de réalisation a connu un taux d'avancement appréciable avant que tout ne s'arrête sur décision du CTC», estime M. Marouf. «Nous avons entamé les travaux conformément aux plans visés et approuvés par le CTC/Ouest, en date du 29 septembre 2009, sur la base du rapport de l'étude de sol effectuée par le LCT, recommandant une contrainte à 120 bars», affirmera la même source. Le gérant de l'entreprise chargé de la réalisation de cette cantine scolaire ne manquera pas de souligner son étonnement par le revirement du CTC, «qui a remis en cause le rapport du sol initial du LCT et a demandé à ce laboratoire de refaire une autre étude, car pour lui, la contrainte dans cette zone est de 7 bars, ce qui nécessite une modification du plan de ferraillage suivant la nouvelle donnée». Plus critique, il fera remarquer : «lors de leurs visites sur le site, le BET et le CTC devaient, au début des travaux de fouilles me signifier leur décision durant le façonnage des aciers. Les PV de visite sont là pour attester la véracité de mes dires». Ce retard dans la communication de la décision a fait que l'entreprise de réalisation a subi un préjudice financier important, préjudice que le maître de l'ouvrage, en l'occurrence la DLEP, doit lui rembourser, selon ses dires. Pour remédier à cette situation, le bureau d'études a proposé une solution consistant en un plan modificatif. Cette solution préserve les intérêts de l'entrepreneur, du maître de l'ouvrage ainsi, que ceux des écoliers, mais le chargé du projet au niveau du CTC a remis, encore une fois, en cause le plan modificatif, en demandant à l'entreprise de reprendre ses calculs. Se sentant lésé, M. Marouf a adressé plusieurs demandes d'audience au directeur du CTC, mais «ces demandes sont restées sans suite», dira-t-il. Pour leur part, les responsables de la DLEP ont promis, à plusieurs reprises, de régler la situation, mais rien n'est encore fait, selon les propos du gérant de l'entreprise. Et en attendant une solution à ce problème, les élèves de cet établissement continuent de suivre leurs cours avec le ventre tiraillé par la faim.