Il ne fait pas bon vivre dans la commune de Feraoun, à cause des carences qui ne facilitent guère la vie quotidienne aux habitants, contraints de se déplacer, la plupart du temps, ailleurs pour subvenir à leurs besoins. Dans cette localité, il n'existe pas de lycées. Les élèves du secondaire sont obligés de se rendre ailleurs, notamment à Amizour pour poursuivre leurs études, avec des dépenses journalières qui leur reviennent cher. Les habitants et particulièrement les lycéens qui en ont assez de cette situation faite de frustrations demandent aux autorités de wilaya de programmer un projet de construction d'un lycée, afin de rapprocher les élèves de leurs établissements et par ricochet, diminuer leurs charges et celles de leurs familles, et surtout baisser le taux de déperdition scolaire, dû à l'éloignement des lycées, ce qui décourage les élèves. Les jeunes de cette commune sont assoiffés d'évasion et de culture, mais ne disposent d'aucune structure culturelle à même de leur permettre de combler ce vide et de faire valoir pourquoi pas leurs talents, à travers des sections dans le domaine culturel (musique, dessin, théâtre...). Sur le plan sanitaire, il y a des manques également. Le centre de santé ne dispose pas de maternité. Le calvaire des parturientes est énorme, en ce sens que l'accouchement devient un problème crucial dans cette commune, à cause de l'éloignement de l'hôpital d'Amizour. Les parturientes doivent supporter le trajet qui sépare leurs maisons de l'hôpital en plus des douleurs et surtout du risque d'accoucher en plein trajet, avec toutes les complications qui pourraient s'ensuivre. D'ailleurs, l'on évoque le cas d'une femme qui a accouché en cours de route, et qui a failli y laisser sa vie. La formation professionnelle n'est pas en reste, puisque aucun CFPA ou tout au moins annexe n'existe dans cette commune. C'est une énième frustration pour les jeunes désireux de suivre intra-muros des formations diplômantes ! Il leur faudra se déplacer encore ailleurs, dans les communes avoisinantes pour pouvoir prétendre à une formation. C'est dire qu'il n'est pas facile de vivre dans cette localité, où les carences sont vraiment pénalisantes pour la population, laquelle réclame, entre autres, le raccordement au gaz naturel, étant donné que cette région haut perchée, connaît des hivers rigoureux, auxquels il est difficile d'y faire face !