Les postulants exigent que l'AADL convoque au plus vite les bénéficiaires ayant reçu l'ordre de versement depuis déjà août 2001. La tension est montée d'un cran chez les souscripteurs au logement de l'Agence nationale d'amélioration et de développement du logement (AADL). Un rassemblement sera tenu aujourd'hui devant le siège du ministère de l'Habitat. « Nous exigeons que l'AADL convoque au plus vite les bénéficiaires qui ont reçu l'ordre de versement depuis déjà août 2001 », réclament les souscripteurs, réunis lundi devant le siège de l'AADL à Saïd Hamdine. Les représentants des protestataires ont reçu une réponse de l'agence qu'ils qualifient de « laconique ». « Deux sites ont été dégagés à Réghaïa et à Rouiba, et des entreprises ont été retenues pour la réalisation de logements. Plus de 2000 bénéficieront en priorité aux souscripteurs du programme 2001, nous a-t-on assurés au niveau de l'AADL, mais aucune date n'a été malheureusement avancée pour nous permettre de payer la première tranche », se désole un représentant des « bénéficiaires ». La pierre d'achoppement : les services de l'AADL refusent, selon les protestataires, de recevoir les délégués représentatifs pour discuter des dossiers. « Un comité de représentants a été constitué par les souscripteurs avec l'accord du service du ministère de l'Habitat. Nous avions eu pour mission de collecter les dossiers des postulants, nous en avons rassemblés, avec nos moyens, 1173, tous inscrits au programme 2001. Nous avons déposé les dossiers le 15 févier 2010 et décision a été prise en commun accord avec l'ADDL pour nous rendre la réponse un mois après. Rien n'a été fait », déplorent des délégués. Au nombre de quatre, ces représentants exigent qu'ils soient reçus au ministère de l'Habitat et à l'AADL au grand complet. « Deux délégués sur les quatre ont été convoqués en catimini mais sans leurs collègues ils ne peuvent prendre de décision. On veut faire éclater ce groupe qui a pour mission de représenter les souscripteurs », nous dit-on. La CNEP se débine ? : « Les souscripteurs restés dans le giron de l'AADL ont pu verser la première tranche et ainsi connaître le site où ils ont été affectés et le numéro de leur bâtiment. Ceux qui avaient été orientés vers la CNEP, chargée au début de réaliser l'autre moitié du programme avant de se rétracter, sont retournés à l'AADLpour ne rien recevoir en contrepartie », se désolent les représentants des souscripteurs. L'AADL fut chargé, faut-il rappeler, de réaliser 55 000 logements au niveau national. La CNEP avait été associée à l'opération. Plusieurs représentants se sont rapprochés de la direction de Cnep-Immo à la rue Hassiba Ben Bouali, en vain. « Les bureaux sont vides. Les souscripteurs qui sont revenus à l'AADL se trouvent ainsi ballottés. Le problème du foncier semble compliquer la tâche de la CNEP qui a aussi réévalué les prix de ses logements », s'indignent nos interlocuteurs.