L'office de promotion et de gestion immobilières (OPGI) de Constantine vient de lancer un ultime et dernier appel aux concernés par le programme de cession des biens de l'Etat, dont le 31 décembre a été retenu comme dernière échéance. Un programme qui n'a pas connu beaucoup d'engouement surtout en ce qui concerne deux types d'habitation : le logement évolutif et les chalets. Pour ce qui est du logement évolutif, le parc immobilier de ce type de logement à Constantine a été estimé à 2700 unités réparties principalement sur trois communes, à savoir El Khroub, Didouche Mourad et Hamma Bouziane. La première dispose de 100 logements à Massinissa, 750 à Salah Derradji, 150 à Sidi Ameur et 500 à Aïn El Bey. La seconde abrite sur son territoire 1100 logements dont 710 à Sidi arab. La troisième a bénéficié de 100 unités au niveau de la localité de Bekira. Cependant, la formule proposée pour la cession n'a pas connu beaucoup d'engouement malgré l'abattement du loyer et de la caution de garantie ; le prix de vente du logement évolutif se situe entre 23 et 25 millions de centimes après l'abattement du loyer et de la caution de garantie. Sur 200 dossiers du programme à Aïn El Bey, seuls 36 ont été avalisés. D'autre part, quelque 700 logements évolutifs ont été vendus en deuxième, voire troisième main avec un simple document notarié, une reconnaissance de dettes. Ce problème auquel les responsables de l'office sont désormais confrontés semble avoir trouvé une issue. En 2009, il sera décidé d'étendre le programme de cession aux seconds acquéreurs, sauf que les modalités d'acquisition, pour ces cas précis, seront différentes. L'aide publique accordée aux premiers bénéficiaires sera comptabilisée et prise en compte dans le prix de vente. Quant au problème des chalets, un blocage a été recensé malgré le fait que les habitants sont confrontés à des problèmes de santé, administratifs et juridiques insolubles. Les domaines reçoivent depuis 1981 des demandes émanant des locataires et qui sont déposées au niveau de la daïra. Le nombre de chalets concernés est de 4125 dont 1107 ont été vendus. Les locataires se sont appropriés les espaces annexes, allant parfois jusqu'à 2000 m⊃2; pour bâtir des constructions qui ont rendu la situation administrative et juridique des chalets très difficile à démêler. La loi 03/269 de 2003 en vigueur a fixé le tarif abordable de 14 000 dinars le mètre carré tout en tenant compte de la zone, de la sous-zone et de l'amortissement des loyers réglés, mais personne ne s'y est conformé. «Aujourd'hui, les locataires veulent que l'OPGI leur vende les terrains annexes, ce qui n'est pas de notre ressort, mais de l'APC», précise le chef de service concerné par le dossier au niveau de l'OPGI.