Détourné samedi par des pirates somaliens, le vraquier algérien Blida est désormais repéré par les autorités algériennes. Aucun contact n'est cependant établi avec les auteurs de l'acte de piraterie ou encore les victimes. C'est ce qu'a déclaré hier, en marge d'une journée parlementaire sur la prévention routière, le ministre des Transports. «Nous n'avons pas de contacts avec les auteurs de l'acte de piraterie, parce qu'ils ne communiquent pas», a-t-il indiqué, précisant que le navire a été repéré au large de la Somalie. «Nous savons où le navire est à tout moment, car nous avons au niveau du ministère le système COSS (un dispositif de veille pour la sûreté et la sécurité des navires) qui nous permet de situer le bateau», a-t-il expliqué, avant d'ajouter : «Nous pouvons même grâce à ce système obtenir toutes les informations sur le navire et son inscription parce qu'il est enregistré à travers le monde. Nous pouvons le faire parce que les pirates n'ont pas encore coupé le système de communication qui est à bord du navire». Interrogé sur une supposée préméditation de l'acte de piraterie, le ministre, tout en affirmant qu'il s'agit d'une question d'importance, ne voulait pas s'aventurer sur un champ qui ne le concerne pas en tant que ministre des Transports. «Prémédité ou pas, l'essentiel pour nous est que le bateau, détourné avec en plus des 27 marins dont 17 Algériens, contient 26 à 27 000 tonnes de ciment». Le navire algérien se dirige actuellement, selon les déclarations du ministre, vers les côtes somaliennes «mais il demeure toujours dans les eaux internationales», précisera-t-il. «Maintenant s'il continuera à se diriger vers la Somalie ou changera de cap au dernier moment, c'est tout le mal que nous souhaitons, on ne le sait pas encore», a-t-il ajouté. L'essentiel pour M. Tou est que «nous savons actuellement où se trouve le Blida, nous espérons que les pirates ne coupent pas leur système de communication». Le ministre révélera par ailleurs qu'un autre système de surveillance vidéo est prévu pour suivre de façon plus poussée le vraquier Blida. «Nous sommes en train d'installer un autre système de surveillance par caméras qui nous permettra d'évaluer ce qu'il y a à l'intérieur du navire. On est en cours de négociations avec les parties constructrices», a-t-il affirmé. Des sources à IBC, société propriétaire du navire qui se dirigeait, rappelons-le, vers Mombasa au Kenya, ont affirmé aussi, mardi, qu'elles demeurent sans nouvelles de l'équipage. Le ministère des Affaires étrangères a précisé de son côté dans un communiqué que l'acte n'a pas été revendiqué.