Pas de nouvelle sur le navire détourné par les pirates somaliens. Soixante-douze heures après l'attaque, aucune trace du navire n'a été relevée. «Aucun contact n'a été établi avec les pirates depuis samedi dernier», a déclaré Nacer Mansour, directeur général de la société IBC, armateur du vraquier battant pavillon algérien MV Blida. Faisant un état de la situation, ce responsable a affirmé que «les moyens de communication sont coupés». «A l'heure où je vous parle aucun contact n'a été établi avec le navire», a-t-il indiqué à la Radio nationale. Ce responsable a rappelé qu'une cellule de crise a été installée pour informer les familles des otages de l'évolution de la situation. Il y a lieu de rappeler que 17 Algériens qui figurent parmi l'équipage, les autres étant de nationalité ukrainienne et philippine, sont pris en otage. Même son de cloche au département des affaires étrangères. Contacté à maintes reprises pour avoir plus d'informations sur le sort de ce navire et les 27 membres de l'équipage qui étaient à bord, le ministère n'a avancé aucune information. «Ils sont actuellement en réunion», s'est contentée de répondre la cellule de communication. Victime d'un acte de piraterie, le vraquier MV Blida se dirigeait vers la Tanzanie. Dans un communiqué rendu public dimanche dernier, le ministère algérien des Affaires étrangères avait indiqué que «les services compétents du ministère suivent les développements de cette affaire». Jusqu'à hier, l'acte de piraterie n'a encore pas été revendiqué. Selon le site Web de l'opération Atalanta (Force navale) de l'Union européenne pour la lutte contre la piraterie (Eunavfor Somalia - Operation Atalanta), le navire algérien Blida a été détourné le 1er janvier aux environs de 15h à 280 km au sud-est du port de Salalah (Oman) par des pirates somaliens. Le cargo, qui se dirigeait vers Dar-es-Salam, la capitale de la Tanzanie, a été attaqué par des pirates au large de la mer d'Oman peu de temps après son départ du port de Salalah. Il est également indiqué que selon la trajectoire du navire algérien, celui-ci devait marquer escale à Dar Es Salem, en Tanzanie où il devait livrer sa cargaison de 26.000 tonnes de ciment. Cet acte de piraterie est le premier du genre contre un bateau algérien dans cette zone où de nombreux navires ont été attaqués par les pirates somaliens durant ces dernières années. La mer Rouge est devenue un passage à haut risque pour les navires notamment ceux transportant des hydrocarbures, car il est considéré à forte activité de piraterie. Les pirates somaliens ont à leur actif 28 navires en détention et 654 personnes en otage, selon les données des forces européennes anti-piraterie.