Les émeutes qui se sont déclenchées jeudi dernier, et qui se poursuivent à l'heure où nous mettons sous presse, ont provoqué, selon des sources hospitalières, plus de 30 blessés dans les villes d'Ighzer Amokrane, Akbou et Sidi Aïch, où les troubles font encore rage. La majorité des blessés, plus d'une vingtaine, sont enregistrés du côté des éléments de la CNS, le reste, plus d'une dizaine, est enregistré du côté des émeutiers, selon un décompte des hôpitaux de Sidi Aïch et d'Akbou, où les blessés sont acheminés depuis jeudi dernier. Les mêmes sources précisent que les blessures sont dues à des tirs de bombes lacrymogènes, l'utilisation des armes blanches et des projectiles. Notons qu'aucune blessure à balle réelle n'a été enregistrée dans la région. Toutefois, des tirs de sommation ont été entendus à Tazmalt, dans la soirée de jeudi, où plusieurs édifices publics ont été saccagés et détruits. Un décor d'affrontements est implanté dans ces localités, où les manifestants, en majorité des jeunes, ne décolèrent pas. Hier en fin d'après-midi, les commissariats d'Akbou et d'Ighzer Amokrane se trouvaient toujours assiégés par les émeutiers, selon des sources locales. Les échanges de tirs des antagonistes gagnent en intensité, ajoutent les mêmes sources. Par ailleurs, les axes routiers, comme la rn26 et la rn9 se trouvent toujours bloqués.
