On dénombre 14 blessés côté manifestants, et 8 côté services de sécurité. Les principales localités de la vallée de la Soummam vivent, depuis quelques jours, au rythme de la violence qui a repris de plus belle. El-Kseur détient le record en la matière. En effet, cette petite ville est le théâtre d'affrontements entre jeunes manifestants et forces de l'ordre, depuis le 5 octobre dernier. Depuis, la population vit les mêmes scénarios au quotidien. Durant la journée d'hier, le face-à-face a commencé dès 9h. Les écoliers, en quittant leurs établissements, se sont dirigés directement vers le bâtiment du groupement de la gendarmerie. Les renforts de CNS ont provoqué la colère des émeutiers qui décident d'attaquer le commissariat central de la ville, qu'ils arrosent de pierres. On dénombre, à l'heure où nous mettons sous presse, 14 blessés côté manifestants, et 8 côté services de sécurité. Les mêmes scènes de violence sont également signalées à Amizour, qui enregistre plusieurs blessés, à la suite de deux journées consécutives d'émeutes. La ville côtière d'Aokas, qui était jusque-là calme, a été, hier, le théâtre de violents affrontements. Les autres localités (Akbou et Sidi Aïch) ont renoué, hier, avec le calme qui reste, toutefois, précaire. Les stigmates des violences de ces derniers jours sont toujours visibles sur la RN 26 et les principaux axes routiers de ces villes. A Akfadou, les élèves du CEM Tiniri ont déserté, pour la deuxième journée de suite, leurs bancs pour des raisons liées à la restauration. Leurs camarades de Sidi Aïch (nouveau lycée), El-Kseur et Amizour sont également en grève depuis plusieurs jours. A Akbou, les émeutiers ont saccagé le centre culturel qui abritait provisoirement les services de la Recette des impôts. Devant cette situation inquiétante, la population de Béjaïa s'interroge sur les lendemains incertains et suit avec attention les décisions qui seront prises par les animateurs de l'interwilayas, qui s'ouvre aujourd'hui au lycée Ihaddaden de Béjaïa.