L'Union européenne va reconnaître l'Etat palestinien en début de septembre prochain, a annoncé le ministre palestinien des Affaires étrangères Riadh Al Maliki. «La chef de la diplomatie espagnole Trinidad Jimenez m'a informé que l'Union européenne va reconnaître l'Etat palestinien au début de mois de septembre prochain, lors d'une rencontre qui nous a réunis à Madrid il y a trois semaines», a indiqué Al Maliki dans une conférence de presse à Ramallah. «Si l'Union européenne ne prend pas cette décision, l'Espagne sera l'un des premiers pays européens qui annoncera sa reconnaissance de l'Etat palestinien», a-t-il ajouté. Au mois de septembre 2010, le gouvernement espagnol avait annoncé son intention d'élever le niveau de la représentativité palestinienne à Madrid à une mission diplomatique, en prélude à la reconnaissance de l'Etat palestinien par l'Espagne. Al Maliki a prédit qu'au mois de septembre prochain, «la majorité des pays aura reconnu l'Etat palestinien indépendant», précisant qu'«il existe jusque-là 110 pays qui reconnaissent la Palestine en tant qu'Etat et qui abritent une ambassade palestinienne dans la foulée de l'annonce d'un Etat indépendant en 1988 en Algérie». Le gouvernement palestinien, dirigé par Salem Fayadh, a annoncé en août dernier une stratégie pour construire les fondements d'un Etat palestinien et sa création dans deux ans. Pour leur part, les représentants des pays européens à El Qods et à Ramallah en Cisjordanie ont appelé lundi l'Union européenne (UE) à reconnaître El Qods-Est comme la capitale du futur Etat palestinien indépendant, selon une source médiatique. Cet appel a été lancé dans un rapport adressé récemment à l'UE par les représentants européens, lui demandant la reconnaissance d'El Qods-Est comme capitale du futur Etat palestinien, sans attendre un accord politique entre Palestiniens et Israéliens, ce qui requiert une opposition à toutes les mesures israéliennes prises à El Qods-Est, ajoute la même source. Les représentants européens dans les territoires palestiniens occupés ont également réclamé de l'UE «un boycott total des activités» de l'entité sioniste à El Qods-Est, ainsi que des produits des commerçants et colons juifs dans la région. Ils ont également demandé de reconnaître les bureaux de l'Organisation de la Libération de la Palestine (OLP) situés à El Qods-Est.