Sommet n Les six monarchies du Conseil de coopération du Golfe (CCG) ont plaidé en faveur de la poursuite de l'aide internationale aux Palestiniens. Dans un communiqué final publié tôt ce matin, au terme d'une réunion de leurs chefs de diplomatie à Riyad, ces pays «invitent la communauté internationale à poursuive l'aide financière aux Palestiniens, et à ne pas punir le peuple palestinien pour son choix démocratique». Ils «saluent» la décision lundi de l'Union européenne (UE) ? principal bailleur de fonds de l'Autorité palestinienne ? de débloquer 120 millions d'euros pour venir en aide au peuple palestinien et pour avoir appelé les autres donateurs à en faire de même. Les ministres, qui avaient rencontré la semaine dernière à Abou Dhabi la secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice en tournée régionale, n'avaient pas cédé aux pressions en vue d'une rupture de l'aide aux Palestiniens afin d'isoler le Hamas chargé de former le nouveau cabinet palestinien après avoir remporté les élections législatives du 25 janvier. Le Hamas est considéré comme une organisation terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'UE, qui le pressent de renoncer à la violence, de reconnaître l'Etat hébreu et d'endosser les engagements pris par l'Autorité palestinienne pour un règlement pacifique de la question palestinienne. Au terme de leur réunion à Riyad, les ministres des Affaires étrangères du CCG ont appelé «l'Administration américaine, l'UE et le Quartette à ne pas anticiper les événements, ne pas juger hâtivement le nouveau gouvernement palestinien et chercher à l'aider». L'Autorité palestinienne fait face actuellement à une profonde crise financière, aggravée par la décision israélienne de cesser le versement des droits de douanes et de TVA qui lui sont dus (environ 50 millions de dollars par mois). En conséquence, l'Autorité est menacée d'un effondrement financier, a averti, fin février, le Quartette (USA, Union européenne, Russie, ONU). Les ministres du CCG s'élèvent contre le recours d'Israël au «blocus économique» contre les Palestiniens de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Ils soulignent que «la stabilité de la région passe par le soutien de la communauté internationale aux institutions nationales palestiniennes et le respect de toutes les résolutions internationales» sur la crise du Proche-Orient. Les monarchies invitent, enfin, les différentes factions palestiniennes à resserrer les rangs pour réaliser leur objectif d'établir «un Etat indépendant, avec El-Qods comme capitale, par la négociation».