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La nécessaire relance des cultures industrielles
Elles peuvent atténuer fortement notre dépendance de l'étranger
Publié dans Le Temps d'Algérie le 12 - 01 - 2011

Les tentatives de produire localement du sucre et de l'huile ont butté sur des problèmes nombreux, dont la parcellisation extrême du foncier agricole et la faible mécanisation.
Est-il possible, aujourd'hui, de dépasser ces écueils pour créer une véritable agro-industrie capable d'assurer sinon l'indépendance alimentaire du pays, du moins atténuer fortement notre dépendance de l'extérieur ? Des spécialistes donnent leurs avis.
La relance des cultures industrielles est-elle envisageable en Algérie ? Pour de nombreux spécialistes intervenant dans les différents créneaux agricoles, la réponse est évidente : le pays dispose de terres assez vastes et d'un potentiel hydrique non négligeable pour développer des filières laissées à la traîne à cause, notamment, de la parcellisation des anciens domaines agricoles et de la persistance des problèmes liés au foncier et à l'aménagement hydraulique.
Rachid Touami, président de l'association Agro-aid, est convaincu que les choses sont en train de changer «depuis que le ministère de l'Agriculture a pris le taureau par les cornes». «Nous n'avons pas l'habitude de flatter les responsables – sinon ils vont dormir sur leurs lauriers – mais ce que le gouvernement entreprend depuis quelque temps augure d'une véritable relance du secteur agricole», estime-t-il. M. Touami considère qu'«en s'attelant au règlement définitif du problème du foncier agricole, le gouvernement assurera dans le même temps la stabilité du secteur agricole national». Et c'est cette stabilité, selon lui, qui est à la base de la reprise réelle de l'activité agricole. «La stabilité c'est la productivité et c'est l'assurance pour les opérateurs d'engager sans risque de gros investissements», dit-il. «Les grandes cultures ou cultures industrielles sont essentielles pour un pays comme le nôtre», précise M. Touami qui considère que «sans production agricole conséquente, on ne peut parler de souveraineté nationale».
«A notre portée»
«Le débat actuel sur les prix de quelques produits alimentaires, tels que le sucre et l'huile, n'a pas lieu d'être si l'Algérie développe les grandes cultures industrielles», estime Amine Bensemmane, de la fondation Filaha.
Pour lui, le foncier est disponible, l'eau également, qui permettent de relancer sans problème les filières évoquées par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, en l'occurrence la betterave sucrière et les oléagineux.
«L'expérience de la tomate industrielle prouve que l'on peut s'attaquer avec succès à ces cultures», indique M. Bensemmane, expliquant que celles-ci contribuent à asseoir durablement la sécurité alimentaire du pays. «De grands domaines peuvent être créés dans le cadre de la politique de concession agricole, et dans leur sillage, des usines de transformation.
La technologie et le savoir-faire existent, qui permettraient de transformer quelques régions localisées du pays en gigantesques zones agro-industrielles», ajoutant que ce défi est à notre portée.
«Des études sont nécessaires»
Le directeur des services agricoles d'El Oued, M. Lebrara, considère que l'eau et le foncier ne font pas défaut en Algérie, du moins dans sa wilaya. «Ce n'est pas l'eau ou les terres qui manquent à El Oued, où les étendues exploitables sont immenses et les nappes intarissables», dit-il.
Toutefois, suggère-t-il, «il y a lieu d'engager des études approfondies des terroirs afin de déterminer quelles cultures développer», estimant qu'il ne faut surtout pas abuser les investisseurs en leur faisant croire aux miracles de l'agriculture saharienne.
La plupart de nos interlocuteurs sont d'avis à ce que l'Etat intervienne pour réhabiliter et réorganiser la propriété foncière dans les régions nord du pays, où les réformes agraires successives ont participé à réduire de façon sensible la taille des exploitations.
«Comment développer des cultures intensives, nécessitant une mécanisation à outrance, sur des propriétés ne dépassant pas, dans les meilleurs des cas, la vingtaine d'hectares», s'interroge M. Ouaddah, économiste.
A. Kacha, ingénieur agronome, explique de son côté que l'expérience de la culture de la betterave sucrière dans la vallée du Chélif et dans la région de Guelma s'est heurtée en son temps à un gros problème, la dimension modeste des exploitations.
Leur taille ne permet pas l'utilisation des techniques culturales modernes, surtout la mécanisation de la chaîne de production.


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