Après une relative baisse de tension entre la direction et les représentants des travailleurs d'ArcelorMittal Annaba, un vent de contestations souffle au-dessus du complexe sidérurgique d'El Hadjar. Au centre de la grogne non encore vindicative, mais néanmoins évidente, les problèmes liés, d'abord, à l'avenir du contrat de partenariat liant le groupe étranger à Sider, qui arrive, rappelons-le à échéance et dont personne d'un côté comme de l'autre n'est prêt à jurer de la reconduction. Les travailleurs inquiets en sont actuellement à réclamer l'application du plan d'investissement quadriennal 2010-2014, tel qu'arrêté par la direction d'ArcelorMittal Annaba, qui n'a pas encore connu un début d'application, dénoncent-ils. Les sections syndicales de l'entreprise, réunies lundi dernier en conférence, se préparent à la négociation du pacte d'entreprise pour l'année en cours. Selon les résolutions des représentants des travailleurs, ce pacte, agréé par le bureau du syndicat d'entreprise et par le Comité de participation (CP), devra être «accompagné d'une augmentation salariale pour favoriser un climat social serein, susceptible de permettre la mobilisation des collectifs pour atteindre les objectifs de production». Il est relevé, par ailleurs, que «la situation actuelle du complexe sidérurgique d'El Hadjar ne dégage aucun horizon clair» en l'absence de «visibilité et de prise de décisions de la part des pouvoirs publics et du partenaire ArcelorMittal Annaba» et qu'une délégation du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal Annaba devait se rendre, avant-hier, jeudi à Alger pour y rencontrer le patron de la Centrale syndicale UGTA et lui remettre un dossier relatif à la réhabilitation de la cokerie. Le mémorandum devrait être remis au chef du gouvernement également. En plus du compte rendu d'expertise et d'évaluation du projet de réfection de cette unité par Giprokoks-Ukraine fixant une estimation du coût de la reconstruction de la batterie N1 cokerie à 48,9 millions de dollars US. Ce ne serait pas tout, faut-il le signaler, puisque les représentants des travailleurs ont évoqué les travaux de réhabilitation à entreprendre sur le haut fourneau numéro 2, les aciéries et les laminoirs. Ils remettent sur la table le problème du transfert de la relation de travail du personnel opérant en sous-traitance. Les sections syndicales indiquent que les termes de la convention d'entreprise sont en cours de finalisation, de même que le bilan des dix années de partenariat, cela pour affirmer qu'ils comptent bien être associés aux discussions prévues cette année entre les deux groupes algérien et étranger. Nous apprenons qu'un conseil d'administration d'ArcelorMittal est prévu, dimanche au niveau du siège du groupe Sider Chaïba a l'effet de débattre la décision de réhabiliter la cokerie et que le syndicat d'entreprise avec à sa tête Smaïn Kouadria est invité à cette rencontre importante.