Un bateau de plaisance, battant pavillon espagnol, a accosté illégalement, mercredi soir, au port d'Arzew. L'embarcation qui avait à son bord deux passagers, un Espagnol et un Malien, a été saisie sur ordre du procureur de la République qui avait auditionné les deux clandestins, et ordonné une perquisition du yacht, ont indiqué des sources portuaires. La fouille entreprise par les agents de la police des frontières a permis la découverte de quatre téléphones cellulaires Thuraya, portant les numéros de téléphone de quatre Algériens résidant à Oran. L'embarcation immatriculée en Grande-Bretagne devait, selon la réglementation maritime internationale, hisser le drapeau algérien une fois franchies les eaux territoriales. Or, selon les mêmes sources, les occupants de ce bateau n'ont pas rempli cette obligation et ne disposaient que de duplicatas de documents officiels de navigation. La question qui se pose aujourd'hui est comment ce bateau de plaisance a pénétré dans les eaux territoriales, et comment il a jeté l'ancre dans un port algérien de surcroît pétrochimique sans se faire arraisonner ? Les mêmes sources ont également affirmé que les deux passagers arrêtés ne sont pas à leur «première incartade», puisqu'ils ont été déjà par le passé interpellés pour les mêmes griefs et reconduits aux frontières. Cette affaire intervient alors que des colis remplis de kif traité ont été rejetés par la mer au niveau de plusieurs plages du littoral oranais. Le procureur de la République près le tribunal d'Arzew a ordonné la saisie conservatoire du bateau et l'obligation aux deux étrangers de quitter le territoire national. En attendant, cette affaire comporte beaucoup de zones d'ombre.