Le tribunal correctionnel de la ville d'Azazga, une cinquantaine de kilomètres à l'est du chef-lieu de wilaya de Tizi Ouzou, devra examiner, aujourd'hui, le dossier des faussaires de la mairie d'Aït Khellili, daïra de Mekla, inculpés pour «faux et usage de faux», «falsification de documents d'état civil» dans le but d'obtenir la nationalité française, en contrepartie financière. Le procès de ces faussaires devait avoir lieu le 17 janvier en cours avant que le tribunal ne décide son report pour aujourd'hui faute de présence de deux témoins. Huit personnes, dont sept employés du service état civil de la commune d'Aït Khellili, et une jeune fille chargée de la prospection des personnes intéressées par l'obtention de la nationalité française, qui sont en détention depuis leur arrestation par les services de sécurité, devront répondre aujourd'hui devant le juge des chefs d'accusation de faux et usage de faux et falsification de documents d'état civil en vue de l'obtention de la nationalité française moyennant une forte somme d'argent. Cette affaire a éclaté au mois de juillet grâce à une lettre anonyme adressée à partir de France dans laquelle il a été fait état de ce trafic de documents, en plus d'une liste de personnes ayant bénéficié de la nationalité française avec ce trafic. L'enquête enclenchée par la police judiciaire a abouti au mois de novembre à l'arrestation des principaux auteurs et leurs complices. En tout, ce sont trente-cinq personnes qui sont inculpées dans cette affaire, dont huit sont sous mandat de dépôt, tandis que les 27 autres sont laissés en libertés provisoire.