L'ancien Premier ministre français, Jean-Pierre Raffarin, sénateur chargé du suivi de la coopération économique entre l'Algérie et la France, entamera le 20 février une visite de deux jours à Alger, a rapporté hier l'APS, citant une source diplomatique algérienne à Paris. Cette visite s'inscrit dans le cadre de la mission du sénateur sur les échanges économiques entre les deux pays. C'était pour discuter de ce déplacement que l'ambassadeur d'Algérie en France, Missoum Sbih, a récemment eu un entretien avec M. Raffarin. La première phase de la mission s'est déroulée, pour rappel, le 24 novembre 2010. Au terme de ce premier voyage, destiné à identifier et lever les obstacles au développement des échanges économiques bilatéraux, où il a des entretiens avec de hauts responsables de l'Etat, M. Raffarin s'était dit «confiant» dans les «nouveaux et significatifs progrès» à accomplir «pour que les projets réunissent les conditions pour leur aboutissement». Parmi ces projets, il avait cité l'entraînement des PME (petites et moyennes entreprises), la formation professionnelle, les transferts de savoir-faire, les transports, les mines et l'énergie, l'agroalimentaire, la pharmacie et les assurances, ainsi que les retombées en termes d'emplois qualifiés. «Sur tous ces sujets, je suis prêt à apporter ma contribution dans la durée car toute coopération nécessite du temps pour faire vivre le respect mutuel. Après ce premier contact, je sais que la volonté d'avancer est là», avait-il dit. Il avait également indiqué que les deux parties ont débattu de «manière approfondie» de tous les dossiers, «un à un, avec une volonté de progrès dans le cadre de la souveraineté de l'Algérie et avons réussi à être en bons termes sur une douzaine de dossiers dont une bonne moitié est en voie de finalisation». Trois dossiers sont en cours de concrétisation. Il s'agit de la Macif (société d'assurances) qui devrait lancer son activité en Algérie durant 2011, celui de la Cristal Union qui ouvrira une raffinerie de sucre avec le groupe privé La Belle à Ouled Moussa (est d'Alger) et celui d'Alsthom qui lancera de son côté une usine de montage et d'entretien de rames de tramway pour les 17 projets prévus en Algérie (Alger, Oran, Constantine) et leurs extensions. Dans la foulée, le projet d'usine Sanofi Aventis devrait aboutir, tout comme celui du complexe pétrochimique de Total, de l'usine de verre de Saint-Gobain ou encore l'usine de collecte et de traitement de lait cru de Bretagne International.