Après plus d'une dizaine d'années d'attente, les acquéreurs de logements du Fonds de péréquation des œuvres sociales (Fnpos), dont la liste a été affichée à la mi-novembre, attendent toujours la livraison de leurs habitations. Sur les 600 appartements, la ville de Sétif s'est taillée la part du lion avec un quota de 400 logements (200 à la cité Gaoua et 200 à la cité El Hidhab). Les 200 restants ont été répartis à travers les daïras d'El Eulma, Aïn Arnat, Aïn Oulmène et Aïn Azel. Pour rappel, le programme en question avait suscité une longue attente, causée par les retards accusés par la commission de validation des dossiers, chargée d'étudier 1411 cas, mis sous scellés depuis de longues années. Et pour cause, les membres de la commission ne siégeaient pas depuis de longues années. Mais selon certaines indiscrétions, c'est la mainmise de l'union de wilaya UGTA qui est à la source du blocage inexpliqué de l'avancement du dispositif. A présent, et au lendemain de l'affichage des listes des heureux bénéficiaires, le doute plane encore sur la date d'attribution des logements, ainsi que sur les résultats de la procédures des recours et les lourdeurs administratives qui en découlent, si l'on tient en compte de la date du 25 novembre 2010, retenue comme délai de clôture des recours transférés vers la commission nationale basée à Alger. Il faut, par ailleurs, souligner que les heureux bénéficiaires devront, dans un premier temps, débourser 390 000 DA et attendre au moins deux mois pour récupérer les clés de leurs appartements, endommagés par les aléas du temps et l'homme. Certains acquéreurs, qui envisagent de s'organiser en association, demandent l'intervention des pouvoirs publics pour évaluer les préjudices causés à ces logements en souffrance depuis des lustres, et engager, selon certains témoignages, des actions en justice.