Avec une saison oléicole exceptionnelle, le problème de rejets d'importantes quantités de margines par les huileries au niveau de la wilaya se pose avec acuité. Quelque 416 huileries, dont 93 modernes, ce qui renseigne sur l'importance des quantités du volume de margines, soit près de 20 000 tonnes, sont déversées directement dans les ruisseaux, l'oued Sébaou et ses affluents. Avec une saison oléicole exceptionnelle et des huileries qui carburent encore à plein régime, la pollution via cet agent résultant de la trituration des olives risque d'être très préjudiciable. En effet, il n'y a presque pas d'évolution notable dans le traitement de ces rejets bien qu'il y a deux ou trois années le wali de Tizi Ouzou avait instruit l'ex-directeur de l'environnement de faire une inspection des huileries et de prendre des mesures à l'encontre de celles qui ne disposent pas de moyens de traitement. Seulement 160 huileries. Des mises en demeure ont été prononcées contre 16 huileries pour non-conformité de leurs bassins de décantation. Il semblerait que seulement 18 huileries disposent de systèmes de traitement de la margine qui répondent aux normes. Dans certaines régions, les margines sont encore déversées dans les cours d'eau. Des citoyens nous ont rapporté au moins deux cas dans la région de Bouzguène, notamment à Assif Nboubhir, au niveau du gué de la route qui mène du lieudit Azaghar vers Bouzeguene, à quelques centaines de mètres du village agricole du même nom. Ces mêmes citoyens nous ont fait savoir que les eaux de ce cours d'eau sont noirâtres à cause des rejets des huileries situées en amont.