Les 560 salariés des entreprises de mise à disposition, qui bloquaient depuis mercredi les aciéries I et II du complexe sidérurgique ArcelorMittal d'El Hadjar, ont finalement accepté de reprendre le travail, après avoir été convaincus par les membres du syndicat d'entreprise que leurs revendications étaient prises en charge par l'employeur. La situation était devenue insupportable pour tous tant la détermination des contestataires à poursuivre leur mouvement jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications, à savoir leur intégration définitive au sein des effectifs d'ArcelorMittal Annaba. Lundi en soirée, la direction et le partenaire social d'ArcelorMittal Annaba étaient, en effet, arrivés à plusieurs arrangements, suite à une réunion qui s'est poursuivie sans interruption depuis la matinée au niveau du siège de l'entreprise d'El Hadjar. Il y a lieu de rappeler que les syndicalistes s'étaient solidarisés avec les personnels des entreprises sous-traitantes et menaçaient d'entrer en grève eux aussi, si rien de concret n'était décidé pour eux. Aujourd'hui, ils se disent satisfaits de l'évolution des négociations socioprofessionnelles et reconnaissent que des avancées notables ont été enregistrées dans le traitement de ce dossier autant que pour les autres restés en suspens. Selon leurs déclarations recueillies hier, l'employeur aurait accepté d'intégrer dans ses effectifs 200 d'entre les salariés des entreprises de mise à disposition dans l'immédiat. S'agissant encore de cette catégorie de travailleurs, le directeur général d'ArcelorMittal Annaba a donné son accord de principe pour transférer la relation de travail de 290 autres intérimaires au sein de l'entreprise, début juin, annonce le SG du syndicat d'entreprise. Ceci alors que les quelques 150 salariés des entreprises de mise à disposition restants devraient être intégrés en janvier 2012, a affirmé, par ailleurs, Smaïl Kouadria, ce matin. Ce dernier a également déclaré que Vincent Le Gouic a finalement accepté de débloquer dans le cadre du plan d'investissement un budget de 205 millions d'euros pour la réhabilitation de la cokerie, fermée depuis octobre 2009, et pour la rénovation des installations vétustes dépendant de la partie dite chaude du complexe, qui nécessitent, elles, une réparation partielle, telles que le haut fourneau n°2 et l'aggloméré. Autant d'acquis qui permettront peut-être aux travailleurs d'appréhender l'avenir sous un angle rassurant, c'est du moins ce que pensent leurs représentants, après la mauvaise passe vécue par le complexe d'El Hadjar durant toute l'année 2010.