ANNABA (Algérie) - Les personnels de sous-traitance d'ArcellorMittal ont mis fin mardi à une semaine de grève sauvage, en vue de leur embauche définitive par ArcelorMittal, après satisfaction de leurs revendications, a-t-on appris mardi auprès des syndicalistes. Ils se sont déclarés "satisfaits", a indiqué le secrétaire général du syndicat d'entreprise d'ArcelorMittal, Smail Kouadria. Les 540 personnels, qui observaient un piquet de grève aux aciéries I et II du complexe sidérurgique d'El Hadjar, ont obtenu de la direction qu'elle intègre immédiatement 200 d'entre eux, au lieu d'une centaine qu'elle s'était initialement engagée dimanche à embaucher. La direction et le partenaire social d'ArcelorMittal Annaba ont négocié jusqu'à très tard lundi soir, selon M. Kouadria. Les syndicalistes s'étaient solidarisé avec ce personnel sous-traitant et menaçaient aussi la direction d'une grève du personnel d'ArcelorMittal. Le directeur général du groupe sidérurgique d'Annaba, Vincent Le Gouic, a aussi accepté d'intégrer 290 autres intérimaires début juin, selon le syndicaliste. Les 150 salariés restant le seront en janvier 2012, a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Le Gouic a également accepté de débloquer 205 millions d'euros pour réhabiliter la cokerie, fermée depuis octobre 2009, et rénover les installations vétustes dépendant la partie dite chaude du complexe et qui nécessitent une réparation partielle. Le complexe d'El Hadjar a déjà été affecté en 2010 par trois grèves générales, en janvier, d'une durée de neuf jours, puis en juin avant que la justice n'ordonne la reprise du travail et enfin en octobre. Le DG d'ArcelorMittal Annaba, Vincent Le Gouic, s'était alors engagé à régler le problème lié à la situation des personnels des sous-traitants. L'usine d'ArcelorMittal, employant 6.000 salariés, est une ancienne propriété de l'Etat algérien rachetée à 70% en octobre 2001 par l'Indien Ispat, du groupe Mittal. Elle a produit 750.000 tonnes d'acier en 2009, selon la direction.