Le film Hors-la-loi de Rachid Bouchareb, qui figure dans la liste des nominés aux oscars 2011 dans la catégorie des meilleurs films en langue étrangère, dévoilée mardi au Samuel Goldwyn Theater (Los Angeles), a de grandes chances d'être sur le podium, selon des spécialistes. Ce film garde toutes ses chances d'être sur le podium, estime le cinéaste algérien Ahmed Bedjaoui, dans une intervention à la chaîne III de la radio nationale. «Arriver à ce stade est déjà une grande performance pour le film», a-t-il dit, précisant que le film a été retenu parmi plus de 80 autres productions cinématographiques. «Je reste très optimiste» quant à une nomination au podium final, a-t-il souligné, en mettant en relief la qualité du film ainsi que celle de plusieurs acteurs qui ont participé. Les quatre autres films en langue étrangère en compétition sont Biutiful (Mexique), Dogtooth (Grèce), In a Better World (Danemark) et Incendies (Canada). Les lauréats seront connus lors de la cérémonie organisée le 27 février au Kodak Theatre à Hollywood pour la 83e cérémonie des oscars. L'Algérie avait lancé, en décembre 2010, la campagne pour le soutien du film de Rachid Bouchareb aux oscars 2011 dans l'une des salles de cinéma de Los Angeles, avec un sponsor exclusif de la société nationale des hydrocarbures (Sonatrach). Pour le financement de ce film, l'Etat est intervenu à hauteur de 24% du budget total, alors que les financements publics français ont été de 15%, le reste du budget provient de partenaires privés, dont Studio Canal, et de coproducteurs belges et tunisiens. Ce long métrage avait décroché plusieurs distinctions, notamment le grand prix du 18e Festival international du cinéma de Damas et le prix du meilleur film arabe. Ce film de 2h18 raconte l'histoire de trois frères, Saïd, Messaoud et Abdelkader. Leurs destins sont différents, mais leur combat est le même, celui de vivre en paix et dans la dignité, car ils sont liés par leur attachement à leur mère et à leur patrie. Cette famille a été, d'abord, dépouillée dans les années 1930 de sa terre dans la région des Hauts Plateaux, puis victime des massacres du 8 mai 1945.