La protestation est de retour au chantier du tramway de Constantine, dont la réalisation a été confiée à la société italienne Pizzarotti pour un montant de 330 millions d'euros. Le contrat de cette entreprise a été prorogé de 20 mois mais elle a décidé de ne pas allonger celui des agents de sécurité. Ces derniers ont manifesté ce week-end et n'ont pas assuré la garde des chantiers, ces deux derniers jours. Les 200 agents n'ont assuré que le service minimum, sans armes ni tenues. Ils demandent à Pizzarotti le renouvellement de leur contrat mais l'entreprise italienne envisage de faire appel à une nouvelle société de gardiennage. N'ayant pas eu d'écho de l'entreprise, les agents de sécurité, et dans un mouvement de durcissement, ont bloqué hier le siège de l'administration sis à la cité Zouaghi. Le climat reste tendu et la partie italienne n'a voulu s'exprimer hier sur le conflit. Il à rappeler cependant que les chantiers du tramway ont connu depuis octobre 2010 plusieurs mouvements de protestation dus aux conditions de travail notamment. L'inspection du travail de la wilaya avait imposé aux Italiens la convention collective. Une manière de protéger les intérêts et les droits des 700 travailleurs recrutés par le biais de l'Anem pour le compte de la société surtout en ce qui concerne les licenciements sans préavis et ce qu'ils appellent les «dépassements» de la part des Italiens. Sur un autre volet, il faudrait reconnaître que les travaux du projet du tramway de Constantine avaient enregistré un retard de près d'une année. Plusieurs difficultés entravent le projet en raison du terrain accidenté. Lors d'une rencontre d'évaluation technique, le premier responsable de la société italienne Pizzarotti a indiqué que «des inconvénients qu'on ne peut pas prévoir pourraient freiner l'avancement des travaux et perturber les délais de livraison du tramway, prévue dans 31 mois à partir du 26 octobre 2008». L'entame de la prochaine phase du chantier au centre-ville, reportée pour cette année fait peser beaucoup de craintes. L'intervention en zone urbaine peut constituer un véritable casse-tête pour les responsables en charge de l'exécution du projet en question. A ce sujet, les travailleurs assurent que les délais ne seront pas respectés !