Suite au mouvement de protestation qui s'est déclenché la semaine dernière au niveau de tous les chantiers du projet du tramway de Constantine, dont la réalisation a été confiée à la société italienne Pizzarotti pour un montant de 330 millions d'euros et qui s'est soldé par une grève de deux jours, l'inspection du travail de la wilaya vient d'imposer aux italiens la convention collective. Une manière de protéger les intérêts et les droits des 700 travailleurs recrutés par le biais de l'Agence nationale de l'emploi (Anem) pour le compte de la société. Les italiens doivent dorénavant appliquer une convention collective et une grille de salaires en bonne et due forme afin que chaque travailleur pourra reconnaître ses droits et ses devoirs. Une commission paritaire vient d'être installée et entamera dès aujourd'hui les négociations avec la direction italienne. Suite à cela, un soulagement a été ressenti du côté des travailleurs qui campent sur leur plateforme de revendications à savoir les primes de panier et de transport ainsi que leur dénonciation concernant les conditions de travail dans lesquelles ils exercent, notamment les licenciements sans préavis et ce qu'ils appellent «dépassements» de la part des italiens. Quant au syndicat «imposé» par la direction, des élections seront bientôt organisées en vue de réélire les représentants des travailleurs a-t-on appris. Des négociations entre la direction et l'UGTA de Constantine ont été entamées au lendemain de la journée de protestations pour étudier les demandes des protestataires qui exigent une amélioration des conditions de travail ainsi qu'une augmentation de 20% des salaires selon les résultats de la dernière tripartie.