Dans une pétition signée par 500 travailleurs à travers tous les chantiers du tramway de Constantine, la protestation déclenchée la fin du mois de septembre dernier sera relancée cette semaine. Les signataires dénoncent le non-respect de l'engagement pris par la société italienne Pizzarotti relatif à l'élaboration d'une convention collective pour protéger les intérêts et les droits des 700 travailleurs recrutés par le biais de l'Anem pour le compte de la société. Quant à la commission paritaire décidée à l'issue de la grève dernière par les parties en conflit et qui a été installée, elle n'a pas su mener les négociations avec la direction italienne ni entamer son travail jusqu'à présent. Dans le même registre, le rôle de l'inspection régionale du travail qui avait pris part lors du conflit, a été décrié également par les signataires de la pétition. Ils prétendent qu'elle «n'a rien fait de concret et s'est contentée de jouer le rôle d'observateur». Il est à rappeler cependant que les 700 travailleurs de la société italienne Pizzarotti chargée de la réalisation du tramway de constantine pour un montant de 330 millions d'euros devront arrêter le travail au niveau de tous les chantiers. Leur menace semble sérieuse et les perturbations ont été enregistrées depuis ce samedi. A rappeler également qu'à l'origine de leur colère, la suspension de la prime de panier depuis le mois de Ramadhan ainsi que les conditions de travail dans lesquelles ils exercent, notamment les licenciements sans préavis et ce qu'ils appellent «dépassements» de la part des italiens. L'autre point phare de la discorde, la désignation d'un syndicat par la direction italienne sans consulter au préalable les travailleurs. chose que ces derniers dénoncent et affirment ne pas se reconnaître dans ce syndicat «imposé». La direction de Pizzarotti Constantine avait affirmé par le biais de son représentant qu'elle était en négociations avec le syndicat et qu'elle va rencontrer un groupe de l'UGTA afin d'étudier les doléances des protestataires qui exigent une amélioration des conditions de travail ainsi qu'une augmentation de 20% des salaires. Enfin, l'absence d'un syndicat élu par ses pairs et représentatif serait derrière l'état d'inertie des négociations selon les travailleurs. Une situation qu'ils devront éclaircir. Jusqu'à présent, le conflit semble se durcir.