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Quelle issue pour Moubarak ?
Alors que la rue égyptienne continue de gronder et défie le couvre-feu, la communauté internationale exhorte le chef de l'Etat à tenir ses promesses
Publié dans Le Temps d'Algérie le 29 - 01 - 2011

L'Egypte est-elle sur la trace de la révolte tunisienne qui a chassé Zine El Abidine Ben Ali du pouvoir après 23 ans de règne ?
Tout porte à le croire si l'on se réfère à la précipitation des évènements au pays de Oum Eddounya, théâtre de violents heurts entre les forces de l'ordre et des manifestants qui ont fait plus de 74 morts et pas moins de 2 000 blessés, selon Reuters.
La rue grogne toujours
La rue égyptienne en ébullition depuis mardi dernier ne semble pas avoir entendu le président égyptien Hosni Moubarek qui, dans un discours vendredi soir, avait promis des réformes et annoncé la formation d'un nouveau gouvernement. Sinon, comment les manifestants qui, la veille, avaient bravé le couvre-feu instauré dans l'après-midi de «la journée de la révolte» sont-ils redescendus dans la rue pour maintenir la pression et exiger le départ du rais? «On veut que Moubarak parte, pas seulement son gouvernement», déclarait un manifestant, précisant : «Nous n'arrêterons pas de manifester jusqu'à ce qu'il parte».
C'est là un message très clair et qu'il ne faut pas négliger dans telles circonstances avec un bilan qui n'est que provisoire et devrait encore s'alourdir au fur et à mesure des informations transmises par les hôpitaux et morgues à travers le pays. Au Caire, des correspondants de presse signalent que plusieurs véhicules blindés de l'armée stationnaient sur la place Tahrir, la plus grande du Caire, sans que les militaires n'interviennent pour le moment.
Des manifestants ont jeté des pierres contre des policiers qui tentaient d'entrer sur la place. Ils ont riposté par des tirs de gaz lacrymogènes et de balles en caoutchouc. Pas loin de là, l'armée a barré les accès conduisant au Parlement et aux principaux bâtiments officiels gardés par des militaires et non plus des policiers. L'armée, par ailleurs, a fermé les accès aux touristes des célèbres pyramides situées à Gizeh, non loin du Caire.
Un discours non convaincant
C'est dans cette situation plus qu'électrique que le gouvernement a démissionné, rapporte la télévision publique qui a également annoncé une extension du couvre-feu, désormais en vigueur de 16h à 8h du matin au Caire, à Alexandrie et à Suez. Accusant les manifestants de tenter de déstabiliser le pays, le président Moubarek a déclaré qu'il n'«hésiterait pas à prendre toute décision garantissant sûreté et sécurité à chaque Egyptien et chaque Egyptienne. Je défendrai la sécurité et la stabilité de l'Egypte, et la sécurité de son peuple», a-t-il affirmé.
Au pouvoir depuis 1981, il a promis des réformes sans les détailler, notant simplement que «nous aspirons à plus de démocratie, plus d'efforts pour combattre le chômage, la pauvreté et la corruption». L'aspect général de son discours n'a pas du tout tranquillisé les manifestants tout comme la classe politique qui ne voient aucun signe positif pour la sortie de crise. «On a eu droit aux mensonges habituels et à des promesses vagues», dénonçait un opposant au pouvoir qui n'écarte pas le durcissement de la révolte qui semble récolter des points précieux. En effet, après le départ du gouvernement, le parti au pouvoir a enregistré, hier en fin de journée, la démission d'Ahmad Ezz, un de ses hauts responsables.
Cet homme, largement perçu comme un pilier d'un régime corrompu, démissionne du Parti national démocrate, a annoncé la télévision d'Etat. Pour sa part, en emboîtant le pas à la mouvance islamiste, le plus influent prêcheur du monde arabe, cheikh Youssef Al-Qardaoui, a affirmé que seul le départ du président Moubarak peut régler la crise en Egypte, appelant le peuple à poursuivre son «soulèvement» pacifiquement.
«La solution à la crise actuelle réside dans l'éviction du rais ou de sa mise à l'écart», a-t-il dit à une chaîne de télévision. En ce sens, Mohamed el-Baradei, l'un des principaux opposants égyptiens, appelle au départ du président Moubarak. Il affirme qu'il continuera à participer au mouvement de contestation. «Je continuerai à participer aux manifestations pour m'assurer que le régime de Moubarak parte, a affirmé hier l'ancien directeur général de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), rentré jeudi en Egypte, et s'est dit prêt à diriger une éventuelle transition démocratique. El Baradei est soumis à résidence depuis vendredi soir.
Nomination d'un vice-président
Sur le plan interne, le président Moubarek donne des signes d'affolement. Et la désignation du chef du Renseignement Omar Souleimane au poste de vice-président, premier du genre depuis son arrivée au pouvoir, témoigne de la panique qui risque de tout emporter face à la grogne de la rue.
Comme en Egypte, sur le plan international, c'est beaucoup plus la «précipitation» générale avec des inquiétudes émanant des pays occidentaux qui appellent au respect des aspirations légitimes du peuple égyptien et certains pays arabes comme le président palestinien et le roi d'Arabie saoudite qui se disent solidaires du président Moubarek.
Si les capitales occidentales ne font qu'exprimer la volonté de défendre leurs intérêts dans la région, à l'image des Etats-Unis, de la France ou de l'Union Européenne, les Etats-Unis sont les plus inconfortables dans cette situation tout comme l'Etat sioniste. La maison blanche a en effet, dès vendredi soir par le biais de son président, exprimé une position équilibriste entre le soutien du peuple et du pouvoir en place, un ancien allié à ne pas perdre pour avoir l'œil sur la région stratégique.


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