Le rapprochement des établissements publics des différents secteurs constitue toujours une préoccupation indéniable des habitants des différentes localités, lesquels avec le temps deviennent très exigeants dans leurs revendications. La frustration de ne pas avoir, par exemple, son école ou son centre de santé dans sa localité finit par se transformer en acte de révolte, conséquence d'une accumulation émotionnelle contenue. C'est peut-être ce qui traduit, quelque part, les différents actes de rue à l'actif de certains citoyens ces dernières années. En tout cas, à Sidi Ayad, une commune haut perchée, ce n'est pas la révolte des habitants qui est à signaler, mais c'est la demande d'implantation d'une polyclinique au niveau de cette commune. L'APC assure que l'assiette foncière existe, elle a même été choisie, et demande de ce fait aux pouvoirs publics d'implanter cette structure pour le bien des habitants de la commune. Ceux-ci, à leur corps défendant, continuent de se rendre jusqu'à l'hôpital de Sidi Aïch, plus bas, pour leurs différents besoins de santé. Les parturientes continuent de supporter le trajet qui sépare leur domicile de l'hôpital pour accoucher, non sans risque sur leur santé. Pour tout résumer, les habitants de cette commune vivent le calvaire, surtout ceux qui ne sont pas véhiculés et qui doivent débourser beaucoup d'argent afin de rallier l'hôpital de Sidi Aïch, le plus souvent en faisant appel à des clandestins qui pratiquent des prix exorbitants.