Le mot d'ordre de grève de 2 jours (31 janvier et 1er février 2011) auquel a appelé le SETE de Béjaïa a connu un suivi massif dans les établissements scolaires de la wilaya. Comme rapporté dans notre édition d'hier, la grève à laquelle a appelé le Syndicat d'entreprise des travailleurs de l'éducation (SETE), bureau de Béjaïa, affilié au syndicat de l'UGTA, a été largement suivie à travers tout le territoire de la wilaya de Béjaïa hier. En effet, la majorité des établissements scolaires ont été paralysés par cette grève à laquelle ont appelé les responsables du SETE lors de sa réunion de jeudi dernier. Le recours à ces deux jours de grève par le SETE, bureau de la wilaya de Béjaïa, a été décidé suite à la non- satisfaction des revendications des travailleurs du secteur portés sur une plateforme de plusieurs points. D'ailleurs, dans une déclaration qui a sanctionné les travaux de la réunion de jeudi dernier, les responsables du SETE estiment que «suite à la réunion tenue début janvier avec le premier responsable du secteur de l'éducation à Béjaïa, concernant certains points portés sur la plateforme de revendications et qui n'ont pas été satisfaits, il a été décidé d'observer une grève de deux jours afin de convaincre les responsables concernés de prendre en charge ces revendications». Les revendications des travailleurs concernent notamment le règlement de toutes les situations financières des travailleurs, avec notamment celui de la prime de rendement, la prime de scolarité, 25% des arriérés de 2009 et le rappel des échelons de 2008 à ce jour. Les enseignants ont tenu aussi à dénoncer la pression exercée par le ministre de l'Education sur eux pour les cours de soutien au profit des élèves. De son côté, le directeur de l'éducation de la wilaya de Béjaïa a affirmé que les problèmes soulevés seront pris en charge par les services concernés dans les plus brefs délais. Toutefois, une marche est prévue pour la journée d'aujourd'hui de la maison de la culture jusqu'au siège de la direction de l'éducation de la wilaya où un rassemblement se fera sur place. Cela au moment où les établissements du secondaire devraient à leur tour être paralysés par une grève de deux jours, aujourd'hui et demain, à laquelle a appelé le syndicat du Cnapest pour exiger la satisfaction des revendications portées sur une plate- forme de plusieurs points. En effet, le débrayage a été suivi, selon M. Hamlaoui Abdelaziz, secrétaire général de l'UGTA section de Béjaïa, avec un taux de 75% sur tout le territoire de la wilaya durant le premier jour de grève. Dans le chef-lieu de wilaya, Béjaïa, le taux avancé par la même source a été de 80%. A Kherrata, le taux de débrayage a atteint les 90%. Dans les daïras de Tazmalt, Ighil Ali et Seddouk, le taux de suivi oscillait entre 60 et 70%, selon toujours M.Hamlaoui. La copie d'une déclaration-appel nous a été transmise par le SETE, lequel appelle les travailleurs de l'éducation à tenir, aujourd'hui vers 10h30, un rassemblement devant le siège de la wilaya pour exprimer leur mécontentement et exigerd «le respect immédiat des accords conclus avec la tutelle quant à l'assainissement de toutes les situations financières et administratives, le règlement de tous les problèmes posés, la réparation des injustices causées à certains corps (intendants, adjoints d'éducation...) par les différents statuts et régimes indemnitaires et l'intégration des corps communs et ouvriers professionnels dans le statut de l'éducation», lit-on dans la déclaration-appel du SETE, lequel s'insurge contre quelques mesures prises par la tutelle, telle que celle relative à l'obligation que «le ministre inflige (aux enseignants) d'assurer obligatoirement et gratuitement des cours de soutien tous les mardis après-midi (...). Le même conseil «dénonce fermement le non-respect du planning tracé par le MEN, portant échelonnement du payement des rappels des corps communs et ouvriers professionnels, ainsi que les retards qu'accuse le versement de la dernière tranche (...)». Par A.Yahiaoui et Ahcène Ait Chabane