Trois détenus, faisant partie d'une bande composée de 9 individus, dont la plupart sont en fuite, ont comparu hier devant le tribunal de Sidi M'hamed pour association de malfaiteurs, vols multiples et complicité. Les faits remontent au moment où le pays était secoué par les dernières émeutes. Durant cette période, plusieurs dégâts matériels ont été enregistrés dans différentes communes et wilayas et plusieurs édifices ont été la cible des émeutiers, dont le musée 11 décembre à Alger. Lors de l'audience, la représentante du musée qui s'est constituée partie civile a déclaré que la majorité du matériel du musée a été volé par ce groupe de malfaiteurs et a demandé des dommages et intérêts de 50 000 DA. La prénommée Sabrina, détenue, a déclaré devant la barre qu'elle a été kidnappée par l'inculpé principal, actuellement en fuite et que le jour des faits, il lui aurait demandé de l'accompagner en voiture, en compagnie de deux jeunes, afin de surveiller les lieux. Alors qu'elle est restée dans la voiture, l'inculpé principal et ses autres complices sont entrés au musée et ont procédé au vol de nombreux objets. Le deuxième inculpé, le dénommé Okba, a déclaré qu'il a été introduit par erreur dans cette affaire, et que c'est son frère, l'inculpé principal, qui est l'auteur de cet acte. Suite à des informations parvenues au commissariat de police stipulant que l'ensemble des objets volés sont cachés à l'intérieur du domicile des inculpés, les policiers, munis d'un mandat de perquisition, ont découvert et saisi une caméra, une sono, un démo et une épée. Concernant cette dernière, l'inculpé a déclaré que c'est un objet de décoration qui appartient à son grand-père. Pour se sortir d'affaire, il dira que c'est parce que les policiers n'ont pas trouvé son frère qu'ils l'ont pris à sa place. Enfin le troisième inculpé a déclaré qu'il a été arrêté à l'intérieur d'un transformateur d'électricité. Là aussi, les policiers avaient pour but de retrouver l'inculpé principal, et par «malheur, ils m'ont interpellé et présenté en tant que complice». La défense des détenus a essayé de prouver l'innocence des accusés et que les «vrais» impliqués dans cette affaire sont toujours à l'extérieur. Le parquet a requis une peine de 6 ans de prison ferme et 200 000 DA d'amende pour chacun, avec la confiscation des objets saisis. Le verdict sera prononcé lundi prochain.