Répondant à l'appel à la grève lancé par le Syndicat algérien des paramédicaux (SAP), le personnel paramédical des infrastructures sanitaires de la wilaya de Aïn Defla a répondu favorablement à cette action en observant un débrayage cyclique entamé depuis hier. «On nous a trop menti, la tutelle veut encore temporiser, le statut déposé à la Fonction publique n'est qu'un leurre.» C'est avec ces slogans que les paramédicaux de l'hôpital Mekkour Hamou du chef-lieu de wilaya nous ont accueillis hier. Les infirmiers grévistes adhérant au SAP portaient des badges pour se faire distinguer des non-grévistes, ils affirmaient assurer le service minimum dans cet établissement. «Nous ignorons le contenu du statut déposé à la Fonction publique», a indiqué Taibouni M'hamed, secrétaire général du SAP de cet hôpital, en signalant que le mot d'ordre lancé par la centrale est suivi à 95%. «Nous ne constatons aucune considération de la part de la tutelle qui nous ment depuis 2008. Aujourd'hui, on veut du concret, finies les promesses jamais tenues», clame une infirmière proche de la retraite. «Les paramédicaux affiliés aux autres syndicats n'observent pas d'arrêt de travail mais nous soutiennent dans notre action», ajoute ce syndicaliste, en précisant que cette protestation fixée à deux jours sera ouverte après le 8 février. On apprend également que ce mouvement de grève est suivi au niveau des hôpitaux de Miliana, Sidi Bouabida, El Khemis et à travers l'ensemble des centres de soins et des polycliniques de la wilaya.