«Devant l'impossibilité d'organiser le match amical international, prévu entre notre équipe nationale et son homologue tunisienne à cause de l'indisponibilité des deux seuls stades susceptibles d'accueillir cette rencontre (5 Juillet 19662 à Alger et 19 Mai 1956 à Annaba), les fédérations algérienne et tunisienne de football, après avis de leurs entraîneurs, ont décidé d'un commun accord le report de ce match à une date ultérieure.» C'est écrit noir sur blanc et il s'agit du communiqué de la Fédération algérienne de football (FAF) concernant le match dont il est question. Cela se passe en 2011, dans une Algérie qui se targue de posséder l'un des plus vastes réseaux d'infrastructures sportives en Afrique. Notre équipe nationale de football, un des 32 participants au dernier Mondial qui s'est déroulé en Afrique du Sud, ne peut même pas se targuer de pouvoir accueillir ses adversaires dans un stade potable.» Ira-t-on jusqu'à dire qu'à travers cet épisode, c'est toute la politique du sport en Algérie qui est remise en cause. Difficile de le croire quand on sait qu'en Afrique, s'il y a bien un pays qui a fait de gros efforts pour se doter d'un nombre conséquent d'infrastructures sportives, c'est bien l'Algérie. Mais construire, c'est une chose, entretenir, c'en est une autre, et le drame chez nous, c'est que ce réseau souffre du manque de suivi et d'entretien. Quand on apprend que le stade de Blida ou celui de Annaba dispose d'un terrain avec une surface qui n'a de gazon que le nom, il y a de quoi désespérer. Faut-il rappeler le scandale d'un stade 5 Juillet fermé durant de très longs mois pour une histoire de pelouse à refaire, soit une opération qui n'aurait pas pris plus de deux semaines dans un autre pays. Le problème d'aujourd'hui, il est là, cruellement vrai : l'équipe nationale, représentante de l'Algérie, n'a pas de stade où accueillir ses adversaires, alors que le pays regorge d'infrastructures sportives. Cette équipe nationale est réduite au statut d'une simple équipe de quartier à la recherche de la moindre parcelle de terrain pour pouvoir disputer un match. Quand on nous dit que le stade 5 Juillet ne dispose pas d'éclairage pour les matches en nocturne, c'est trop gros pour être cru. Et même si cela était vrai, en quoi cela aurait-il gêné de programmer Algérie-Tunisie dans l'après-midi ? Après tout, l'important n'est-il pas de profiter de la date Fifa du 9 février et de permettre au sélectionneur national de préparer son équipe à la très importante confrontation du mois de mars contre l'équipe marocaine ? Ce report ne va que compliquer la tâche de cette équipe nationale, déjà mal en point dans sa course à la qualification à la CAN 2012. C'est vraiment déplorable.