Après plusieurs années de bonne pluviométrie, le stress hydrique reprend en Algérie. «Nous n'avons pas pu constituer les réserves d'eau d'il y a deux ans», s'est inquiété, hier, Messaoud Terra, directeur de l'alimentation en eau potable au ministère des Ressources en eau. Contrairement à 2010, qui était une année équilibrée en termes de remplissage des barrages, «nous sommes en déficit cette année», a-t-il confié sur les ondes de la radio Chaîne III, expliquant que les pluies tombées, ces derniers jours, ne sont pas suffisantes pour apporter de nouveaux apports aux 67 barrages en exploitations qui totalisent, actuellement, un volume de 3,4 milliards m3 contre 3,8 milliards m3 l'année écoulée. Rassurant, il a indiqué que la distribution de l'eau est équilibrée à l'Ouest et au Centre et même à l'Est, à l'exception de certaines villes. Des volumes de la nappe souterraine seront mobilisés d'ici l'été pour améliorer la distribution dans les wilayas touchées par le manque d'eau, comme Souk Ahras, Oum El Bouaghi et Tébessa. Les réserves d'eau du barrage qui alimente ces wilayas ont sensiblement baissé, a-t-il expliqué, promettant que le déficit sera vite rattrapé pour améliorer le programme de distribution.