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Redéploiement sécuritaire à Alger pour éviter tout débordement de la marche d'aujourd'hui Etat de vigilance contre toute infiltration par des groupes terroristes
Les rues et les quartiers d'Alger ont vécu hier un redéploiement sécuritaire renforcé de peur de tout glissement ou débordement de la marche d'aujourd'hui, initiée par la Coordination nationale pour la démocratie et le changement (CNDC). C'est ainsi que la place du 1er Mai, qui est le point de départ de cette manifestation, a connu un renforcement sécuritaire important. Des sources fiables font part du redéploiement de plus de 20 000 policiers dans le but de contenir les manifestants et empêcher tout glissement sécuritaire qui peut découler sur une anarchie générale. Notre source précise que ces groupes de sécurité se composent d'éléments de la sûreté de wilaya, d'éléments des services de renseignements généraux et d'éléments des brigades antiémeutes. La place Maurice Audin a vécu hier au rythme de ces forces de sécurité qui étaient prêtes à intervenir à tout moment, comme elles ont été remarquées au niveau de toutes les rues jouxtant l'itinéraire menant de la place du 1er Mai à la place des Martyrs, et celles menant au Palais du gouvernement, au ministère de l'Intérieur et à la présidence de la République. Par ailleurs, le redéploiement de la brigade antiémeute a été renforcé devant les institutions publiques et les ambassades, alors que des pièces d'artillerie ont été stationnées devant le ministère de la Défense nationale, aux Tagarins, sur les hauteurs d'Alger. Et pour ne pas «heurter la sensibilité» des passants, les forces de sécurité se sont cantonnées dans les petites ruelles et passages. Des barrages des forces de l'ordre ont été dressés sur tous les axes menant aux wilayas de l'intérieur du pays à partir de la capitale, à l'instar de la wilaya de Boumerdès et des wilayas de Tizi Ouzou et de Béjaïa, dont les axes vers Alger ont été réduits à un seul passage de peur d'infiltration dans la capitale de groupes terroristes pour perpétrer des attentats, surtout que ces éléments vivent dans un encerclement total depuis 2007, année qui a connu des attentats kamikazes à Alger. Ces groupes armés essayent d'infiltrer les foules à chaque occasion que celles-ci sortent dans la rue. A priori, les services de sécurité ont intensifié l'opération de contrôle des véhicules et des passants, qui sont interpellés pour présenter leurs papiers d'identité, surtout pour rentrer à la capitale. Pour la marche d'aujourd'hui, il est attendu que les passants et les chauffeurs de taxi et de véhicules lourds trouveront des difficultés pour circuler dans Alger, vu le renforcement de la sécurité, surtout à travers les rues populaires, comme le quartier Bab El Oued qui a vécu récemment des manifestations qui ont débouché sur des pertes énormes. Il en est de même pour les quartiers Bachdjarrah, Kouba, Diar Echems et Diar El Afia, Zéralda et Staouéli. Comme il est pressenti que la circulation automobile diminuera aujourd'hui en raison du manque d'approvisionnement en carburant, la fermeture des locaux de commerce de peur qu'ils soient exposés à la casse par des manifestants, même s'il est assuré par les organisateurs que leur marche sera pacifique et a pour seul objectif un changement pacifique.