Les 200 grévistes, employés au sein de la messagerie de Bab El Oued, ont repris hier du «service après avoir reçu des garanties du ministère de la Communication de traduire le directeur de l'unité devant une commission d'enquête». Une commission d'enquête sera chargée de faire la lumière sur les accusations portées à l'encontre du directeur de l'unité de Bab El Oued, Yaâkoubi Ahmed, suspendu de ses fonctions momentanément, et d'étudier les revendications des employés qui brandissent encore la menace de recourir à une nouvelle grève. C'est ce qu'a affirmé hier M. Lezli, secrétaire général du syndicat de cette entreprise, sur les ondes de la Radio nationale. «Le directeur avait des comportements abusifs et injustifiables», signale-t-il. Il a ajouté que «le directeur d'unité a été rappelé aux ordres par la direction générale, suite à la grève déclenchée par les employés qui exigeaient son départ», précisant que «le directeur d'unité a été à l'origine de licenciements arbitraires de bon nombre de personnes». Allant plus loin dans la dénonciation, le syndicaliste a ajouté que «le directeur d'unité poussait les employés à la démission sans aucune raison valable». Il a également tenu à mettre en relief les désagréments causés aux titres publics et au retard dans le courrier bancaire, dus au débrayage déclenché par les employés. Contactés par téléphone, les grévistes n'entendent pas lâcher du lest et menacent de relancer la grève si les résultats de cette commission, devant être révélée «au plus tard mardi prochain», ne seraient pas à leur convenance. «Si le directeur de l'unité n'est pas destitué, nous reprendront la grève dès mercredi», a menacé un des employés. Un autre employé a précisé que «le ministère de la Communication a assuré que le directeur de l'unité serait entendu dans le cadre de cette affaire».