Les anciens présidents tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, et égyptien, Hosni Moubarak, chassés par les violentes émeutes populaires sont très malades et sont même dans le coma, selon leurs proches cités par des médias. Ben Ali qui a fui son pays le 14 janvier sous la pression de la rue est dans le coma depuis deux jours et soigné dans un hôpital saoudien, selon un proche. «Ben Ali est dans le coma depuis deux jours. Victime d'un accident vasculaire cérébral, il est à l'hôpital de Djeddah. Les événements récents liés à sa démission et à l'obligation de quitter le pays ont aggravé son état de santé qui était déjà diminué, a indiqué la même source précisant que l'ancien chef d'Etat se trouvait dans un «état grave». Ben Ali serait plongé dans le coma. Ben Ali est tombé dans le coma le 15 février en fin d'après-midi, selon d'autres sources. Son état est critique mais les meilleurs médecins du royaume et des médecins occidentaux ont été envoyés en urgence. Le nouveau président par intérim en Tunisie est également au courant et suit les évènements heure par heure. Ben Ali vit en Arabie Saoudite sans son épouse, Leila Trabelsi, que les autorités n'ont pas laissé pénétrer dans le pays. «Les autorités saoudiennes ont refusé de recevoir l'épouse de l'ex-président sur leur sol, cela faisait partie des conditions de son séjour. Elle a une très mauvaise image dans le monde arabe, tout comme son époux d'ailleurs», a ajouté la source. Pour sa part, l'ancien président égyptien, Hosni Moubarak, ne va pas au mieux. Il est «très malade» et s'est évanoui au moins une fois dans une villa de vacances de Charm El Cheikh, à la pointe sud du Sinaï, selon les médias égyptiens. Un ancien responsable de la sécurité égyptienne ayant des liens avec le conseil militaire au pouvoir a indiqué qu'il ne serait pas «surpris si l'annonce de la mort du président Moubarak arrivait à tout moment». Deux journaux égyptiens avaient rapporté que l'ancien président était déprimé, refusant de prendre ses médicaments et s'évanouissant régulièrement. «Moubarak veut rester seul et mourir dans sa patrie», a déclaré une source, ajoutant que l'ancien président a également refusé de recevoir un traitement médical hors d'Egypte. «Sa mort est juste une question de temps», a déclaré l'ancien responsable de la sécurité, ajoutant : «Il est malheureux que cela finisse ainsi.» Néanmoins, des informations de presse font état du déplacement du raïs en Allemagne ou ailleurs pour des soins intensifs.