Le retard accusé par la wilaya de Béjaïa en matière de développement local, notamment dans la commune de Béjaïa ces dernières années, est à l'origine de la colère du premier magistrat de la wilaya, Hamou Ahmed Touhami. Ce dernier, en place depuis quelques mois, l'a constaté lors des différentes visites d'inspection et de travail effectuées dans plusieurs municipalités. Un constat amer est fait partout. Là où il est passé, les citoyens évoquent plusieurs manques dans leurs localités. Toutefois, si le retard dans les autres communes est justifié par l'insuffisance des enveloppes financières accordées pour répondre à la demande de la population, ce n'est pas le cas pour celle de Béjaïa qui bénéficie de moyens financiers importants selon le wali, sans que cette dernière ne parvienne à réaliser certains projets et éviter ainsi la colère des citoyens de différents quartiers. Des points relevés lors de la réunion de mercredi dernier qui a regroupé le wali de Béjaïa, les élus locaux de la commune et le mouvement associatif. Un manque flagrant de projets de l'utilité publique a été relevé. Si des projets ne sont pas du tout lancés, d'autres accusent un retard dans leur achèvement. Une situation qui a soulevé le courroux du wali qui accuse les élus locaux de la commune de Béjaïa d'être à l'origine de cette situation. Le limogeage du responsable de l'urbanisme et du secrétaire général de la même municipalité sont là pour confirmer «la mauvaise gestion» des élus locaux, en matière de développement. Selon des informations, le wali a fait savoir aux élus locaux que «la commune de Béjaïa est une municipalité qui bénéficie d'une importante enveloppe financière, mais sur le terrain, les manques sont flagrants».