Les programmes quinquennaux alloués pour les wilayas du pays sont suivis par un mouvement qui vient d'être opéré dans le corps des walis. Le nouveau wali de la wilaya de Béjaïa, M. Hamou Ahmed Touhami, qui a pris ses fonctions dimanche dernier, vient donc remplacer M. Ali Bedrici qui a été à la tête de la wilaya pendant quelque deux ans. Il arrive donc avec un programme quinquennal sur le bureau et surtout du pain sur la planche.Il y a un grand retard à rattraper et il se dit en être conscient.Dans son premier contact avec la presse à Béjaïa, en marge d'une cérémonie qui a regroupé les autorités civiles et militaires et des élus à la résidence d'hôtes, M. Hamou Ahmed Touhami, a jugé certains retards de «catastrophiques». Notamment en matière de raccordement en gaz naturel qui laisse la wilaya de Béjaïa à la traîne avec un taux qui représente un quart de ce qui est fait à Djelfa, la wilaya d'où vient M. Touhami. Le nouveau wali s'en est même montré étonné. «Il est inacceptable que nous restons à ce taux. Djelfa, qui n'est pas plus ancienne wilaya que Béjaïa, je l'ai laissé à 80% !» a-t-il dit. Au sujet des atteintes à l'environnement, le nouveau wali a eu cette réflexion : «on dirait que l'environnement n'existe pas» en affirmant que sa protection «n'est pas seulement l'affaire des pouvoirs publics» et que «les citoyens doivent s'y mettre». Son premier constat, amer et déjà fait par ces prédécesseurs, l'a amené à considérer qu'il y a aussi du travail à faire en matière de viabilisation, de réhabilitation des routes, de prise en charge des étudiants….. «Nous ne ménagerons aucun effort pour le bien de cette wilaya» a-t-il assuré. Que demande un aveugle ?