Les habitants du village Assiakh Oumedour, 10 km à l'est de la commune de Tizi Ouzou, reviennent à la charge en fermant, hier matin, pour la énième fois, la RN12 à l'aide de pierres et de troncs d'arbre. Plusieurs revendications ont été réitérées par les membres du comité de village. Ils réclament, en effet, le raccordement de leur village au réseau de gaz de ville, à l'instar de tous les autres villages de la commune de Tizi Ouzou, l'extension du réseau d'assainissement aux hameaux du village et aux habitations éparses, la construction d'une salle de soins de proximité et d'autres revendications secondaires. Le chef de daïra de Tizi Ouzou s'est déplacé sur place afin d'amorcer un dialogue avec les représentants du village, avons-nous appris auprès d'une source locale. En vain. Les protestataires campaient sur leurs positions et refusaient de libérer la route. Ils reprochent aux autorités locales de ne pas avoir tenu leurs promesses lors des actions de protestation précédentes. A rappeler que ce n'est pas la première fois que les villageois d'Assiakh Oumedour ferment la RN12. Ils l'ont déjà bloquée, pour les mêmes motifs, trois fois l'année dernière. Néanmoins, la fermeture de la RN12, le tronçon routier le plus fréquenté de toute la wilaya de Tizi Ouzou, avec une moyenne de 40 000 voitures quotidiennement, d'après les statistiques des services de la Gendarmerie nationale, a provoqué un gigantesque embouteillage. Des centaines de voyageurs, venus de la wilaya de Béjaïa et de l'est de Tizi Ouzou à bord de bus et de taxibus sont descendus et ont préféré terminer leur trajet à pied jusqu'à la ville de Tizi Ouzou, sur une distance de plusieurs kilomètres. Enfin, le recours à la protesta est devenu une culture fortement ancrée à Tizi Ouzou. Presque chaque jour, un mouvement de protestation au moins est signalé dans un coin de la wilaya.