Trois mouvements d'opposition chiites radicaux ont réclamé hier l'abolition de la monarchie qui règne depuis plus de deux siècles sur l'île de Bahreïn. Les trois groupes, dont le mouvement Hak, à la pointe de la révolte de la majorité chiite qui secoue le royaume depuis quelques semaines, exigent l'instauration d'une république. «Cette coalition tripartie a fait le choix de renverser le régime existant à Bahreïn et d'y établir un système républicain démocratique», déclare un communique conjoint. Lundi encore, un demi-millier de Bahreïnis exigeant des réformes démocratiques avaient manifesté devant le siège du Parlement pour réclamer la démission de tous ses membres après la répression meurtrière de leur soulèvement. Depuis un mois, sept personnes sont mortes et des centaines d'autres ont été blessées lors d'interventions des forces de sécurité contre les manifestants, issus pour l'essentiel de la majorité chiite du royaume dirigé par la dynastie sunnite des Khalifa. Les manifestants, qui campent sur la place de la Perle, un carrefour important de Manama, réclamaient jusqu'à présent la démission du gouvernement dirigé depuis 40 ans par un oncle du roi Hamad ibn Issa al Khalifa.