Les jeunes artisans de la commune d'El Braya (daïra de Oued Tlélat) ne savent plus à quel saint se vouer. Ayant bénéficié de locaux à usage professionnel destinés aux jeunes, ces derniers se disent contraints de débourser beaucoup d'argent pour des locaux acquis, mais qui par manque de commodités ils ne peuvent y lancer leurs activités. La commune abrite près de 6000 âmes, en majorité des moins de quarante ans, qui nourrissaient de grands espoirs avec le lancement des 100 locaux à usage professionnel destinés aux jeunes artisans. Le programme du président de la République a été considéré comme une bouée de sauvetage pour de nombreux jeunes de la commune, qui a perdu sa vocation agricole, à cause de l'avancée du béton qui a bouffé des terres à fort rendement agricole qui faisait la réputation de la commune enclavée. Depuis, 25 locaux inscrits au titre de ce programme ont été réalisés et affectés aux jeunes qui remplissaient les conditions requises par la loi. L'enthousiasme né s'est estompé depuis, puisque seuls neuf locaux abritent aujourd'hui des activités artisanales qui ont permis la création d'une trentaine de postes d'emploi. Les attributaires des seize autres locaux n'ont pu y accéder faute de commodités, à l'instar de l'électricité, de l'eau courante ou d'un réseau d'assainissement. Selon une source proche de l'APC, les services concernés ont entamé des procédures pour régler au plus vite ce problème. «Nous avons saisi les services de SEOR et de Sonelgaz pour remédier au plus vite à cette situation et nous attendons toujours le lancement les travaux de raccordement aux réseaux électrique, d'AEP et d'assainissement», affirme une source de la commune. Toutefois, ce problème n'est pas spécifique à El Braya, puisque d'autres localités éprouvent moult difficultés à lancer leurs activités. A Oued Tlélat, de jeunes attributaires ont remis en cause le choix de l'assiette abritant ces locaux. «Avec la réalisation de l'autoroute Est-Ouest, c'est notre activité qui est vouée à une mort certaine. Ils auraient dû y réfléchir avant de choisir cette assiette. Avec l'ouverture de la bretelle, le village n'est plus aujourd'hui fréquenté comme avant, et ce sont autant d'opportunités qui nous échappent. Le site qui abrite nos locaux n'est plus aujourd'hui fréquenté, puisque la dynamique de développement s'est orientée vers le sud, vers l'autre côté de la commune», affirment des jeunes attributaires. Le programme qui a suscité un grand espoir est aujourd'hui compromis par la faute de l'administration locale qui n'a pas su saisir la portée de cette dynamique qui devait créer des emplois directs et indirects.