Des étudiants de l'université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou sont sortis jeudi dans la rue pour protester, encore une fois, contre l'insécurité qui sévit à l'intérieur et aux alentours immédiats des résidences et des campus universitaires. Ils étaient en effet quelque 400 à 500 étudiants à sortir de manière «spontanée» du campus universitaire Hasnaoua pour manifester contre l'agression dont avaient été victimes la veille deux étudiants par des gardiens de la résidence universitaire Boukhalfa pour des raisons qui restent à déterminer. Les protestataires ont emprunté l'itinéraire habituel des marches estudiantines, du campus Hasnaoua vers le siège de la wilaya, en passant par la rue Lamali Ahmed (les Genêts), et en scandant surtout des slogans hostiles aux autorités politiques du pays, alors que l'objectif initial de cette manifestation était la dénonciation de l'insécurité dans les campus et les résidences universitaires. La veille de cette marche, des résidents de la résidence universitaire Boukhalfa ont assiégé vers 01h du matin la résidence du wali de Tizi Ouzou, sise au centre-ville, à laquelle ils s'en sont pris en la bombardant de pierres, provoquant ainsi des affrontements entre les étudiants et les forces de l'ordre, contraintes à user de bombes lacrymogènes pour disperser la foule enragée. Les hostilités entre les étudiants et les forces de l'ordre se sont poursuivies jusqu'à 6h jeudi sans pour autant enregistrer des blessés parmi les deux camps. La récurrente problématique de l'insécurité au niveau de ces structures universitaires commence sérieusement à inquiéter et les autorités locales et la communauté universitaire, victime des agissements de certains énergumènes qui rodent dans les environs de ces structures en s'attaquant aux passants pour les délester de leurs biens. Parfois, ces énergumènes s'introduisent à l'intérieur de ces structures pour s'attaquer aux résidents et aux résidentes, déplore-t-on. Faut-il rappeler que le directeur des œuvres universitaires Hasnaoua a failli être tué récemment à deux pas du siège de sa direction par un énergumène qui lui a assené un violent coup de poignard à la joue.