La plupart, pour ne pas dire tous les bus qui traversent les quartiers de la ville de Relizane et les deux nouvelles villes Adda Benada et la Ropelle sont dans un piteux état. La santé et la sécurité des usagers sont le dernier souci des transporteurs. Les usagers de ces moyens de transport, assurant le transport urbain, sont choqués par l'état de dégradation avancée de ces véhicules ainsi que par l'insalubrité qui règne dans les différentes stations de bus. Une virée dans l'une de ces stations renseigne sur cette lamentable situation. Les transporteurs des deux secteurs, à la recherche de gain rapide, font tout pour attirer le plus grand nombre de clients, avant de les entasser dans leurs bus. Pis encore, certains chauffeurs conduisent avec une grande vitesse, pour faire le maximum de rotations dans la journée, mettant en danger la vie des usagers. La majorité des bus appartenant aux transporteurs privés et ceux de l'entreprise de transport public ETC sont dans un état navrant. Les sièges et les rideaux sont crasseux et des couches de poussière couvrent les vitres, alors que les mauvaises odeurs et la fumée qui se dégage des moteurs empestent les lieux. «Chaque jour, j'assiste à des scènes décevantes. Des chauffeurs et des receveurs qui se disputent. Des transporteurs qui ne respectent pas les horaires. Les bus sont répugnants. L'insalubrité et le désordre sont maîtres des lieux. Bref, je souffre le martyre», s'indigne un usager des transports urbains de la ligne centre-ville - Adda Benada. En effet, dans la plupart des stations de bus, les ordures encerclent les lieux et d'énormes taches d'huile de moteur maculent la chaussée, au vu et au su de tout le monde. Un spectacle choquant qui nécessite l'intervention des services concernés, pour mettre fin à ce problème qui angoisse les usagers. «Etant simple fonctionnaire, je suis obligé de prendre le bus pour rejoindre mon travail», explique Kaddour. Monter dans un bus est devenu un calvaire. Les usagers subissent quotidiennement, avant d'atteindre leur destination, plusieurs pressions, à cause du non-respect des règles élémentaires d'hygiène. «Les tarifs des taxis sont excessifs, ce qui me contraint à utiliser les bus crasseux. Les services concernés devraient multiplier les opérations de contrôle, afin de mettre fin à ces dépassements», dira un autre usager. Les usagers des deux nouvelles villes sollicitent l'intervention du premier responsable du secteur de transport pour mettre fin à cette anarchie.