Les étudiants en chirurgie dentaire ont organisé une marche de protestation, hier dans l'enceinte du CHU Mustapha Pacha, pour réclamer un statut les classant à la catégorie 16 de la grille de la Fonction publique et l'acquisition du titre honorifique de docteur. Ils étaient environ 400 étudiants en chirurgie dentaire à marcher pacifiquement à l'intérieur de l'hôpital. Les revendications soulevées s'articulent autour de «la reconnaissance des chirurgiens-dentistes en tant que docteurs, leur classification dans la catégorie 16 de la grille de la Fonction publique, et l'introduction du système de quotas pour l'accès aux études en chirurgie dentaire». Actuellement, ils sont classés dans la catégorie 13. Les contestataires sont venus de tous les établissements universitaires du pays. Des étudiants se sont déplacés de Sidi Bel Abbès, Tlemcen, Oran, Blida, Tizi Ouzou, Sétif, Constantine et Annaba, sans oublier ceux d'Alger. Pour Mohamed Zouari, représentant des étudiants de Tizi Ouzou, «la grève est illimitée jusqu'à satisfaction de nos revendications». Même son de cloche pour Sif Eddine Belkaïd, représentant des étudiants de Tlemcen. Ce dernier a mis en relief «la désastreuse situation au sein de la faculté de Tlemcen». «Depuis 10 ans, nous demandons de nouvelles structures d'enseignement. Chaque année, de nouveaux étudiants arrivent et les équipements ne sont pas installés. La situation est chaotique. Il n'y a ni matériel ni personnel encadrant», a-t-il déclaré. Sur ce point, notre interlocuteur a tenu à préciser que «pas mal d'étudiants sont obligés de s'inscrire à la faculté d'Oran pour pouvoir suivre leurs études». Dans le même sillage, Achraf, étudiant à Alger, a indiqué que «certains internes ne trouvent pas le matériel adéquat pour suivre leur formation. Et que dire des facultés des villes de l'intérieur où les étudiants dépensent leur propre argent pour acheter le matériel».
Création d'une coordination Les étudiants protestataires ont créé une «Coordination nationale des étudiants en chirurgie dentaire. Cette coordination est apolitique et n'a de lien ni avec les syndicats ni avec les organisations estudiantines», est-il souligné. Par ailleurs, les étudiants demandent aux ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé de mettre en place une commission mixte pour évaluer leurs revendications. Aussi, ils réclament la création de comités d'étudiants agréés qui participeraient aux débats avec les responsables de la commission mixte.