Entre 2700 et 3000 personnes issues des personnels de l'intendance de l'éducation ont tenu hier un rassemblement à Alger, afin de demander leur intégration dans la grille du nouveau régime indemnitaire en vigueur dans le secteur de l'éducation. Leur exclusion de ces deux primes allouées à tous les travailleurs du secteur, depuis janvier dernier, a soulevé des remous parmi les économes de l'éducation. Les personnels d'intendance de l'éducation sont revenus à la charge hier, avec un nombre plus important, pour observer un rassemblement devant le siège du ministère de l'éducation nationale à Alger. Dès le matin, intendants, sous-intendants et adjoints des services économiques au niveau des établissements scolaires de quelque 39 wilayas du pays se sont rassemblés à El Mouradia, pour crier encore une fois leur ras-le-bol, concernant la décision de la tutelle d'exclure les personnels d'intendance des avantages du nouveau régime indemnitaire destiné aux personnels du secteur de l'éducation nationale. «Nous sommes les seuls exclus de cet avantage. Non seulement les enseignants, mais tous les travailleurs de l'éducation, que ce soit les adjoints d'éducation, les proviseurs, les censeurs ou les surveillants généraux, bénéficient de la nouvelle grille du régime indemnitaire instaurée depuis le début de l'année 2010», s'écria un économe venu de la wilaya de Béjaïa, avant d'ajouter : «Est-il normal qu'un enseignant classé au cinquième échelon touche 6000 DA de prime de plus qu'un intendant classé au même échelon ?» «On ne lâchera jamais notre mouvement !» La même revendication revient dans la bouche de tous les intendants : «Nous demandons une indemnité spécifique à notre corps. Si nous ne dépendons pas de ce secteur qu'on nous intègre dans les personnels dépendant du ministère des Finances», ajoutera un autre manifestant. «C'est ainsi que nous sommes venus aujourd'hui pour revendiquer une répartition équitable des avantages, en se référant au nouveau régime indemnitaire qui régit le secteur de l'éducation», déclare notre interlocuteur, avant de préciser que «les personnels d'intendance sont exclus des avantages de deux primes dont bénéficient actuellement tous les personnels de l'éducation. La prime de documentation et la prime pédagogique doivent nous revenir de droit à nous aussi». La revendication des personnels d'intendance, rappelle-t-on, s'est déclenchée juste après l'application du nouveau régime indemnitaire pour les travailleurs de l'éducation, une protestation qui a commencé par un sit-in devant le siège de l'UGTA en mars 2010, avant qu'ils ne reviennent à la charge en mai de la même année et en février dernier. C'est ainsi qu'ils promettent «un mouvement qui va durer jusqu'à satisfaction entière de nos revendications. Nous sommes décidés à ne pas reculer, nous revendiquons un droit légitime», lâchera un intendant venu de l'est du pays. Par ailleurs, les personnels d'intendance n'ont pas manqué de relever le manque d'effectifs dont souffre leur profession. «Nombre d'intendants sont appelés à cumuler les services d'intendance à travers plusieurs établissements à la fois, sans qu'ils soient rémunérés pour les heures supplémentaires dispensées.»