«Le départ de Wahid Bouabdallah de la compagnie aérienne publique Air Algérie devient un acte irrévocable et indiscutable pour les travailleurs.» C'est ce qui ressort du communiqué des 12 sections syndicales de la compagnie Air Algérie. Les travailleurs de la compagnie nationale expriment dans un communiqué transmis hier à la rédaction leur ras-le-bol face à la situation «critique» qui perdure au sein de l'établissement. Les motifs sont multiples. Le document cite, entre autres, «l'illégalité du conseil syndical UGTA/entreprise Air Algérie, les ingérences soutenues et répétées du PDG au niveau des sections syndicales pour provoquer des scissions». Il a été également reproché à Bouabdallah «son comportement irresponsable et l'accord salarial qui a semé la division et la discorde au sein de l'entreprise». Les signataires citent, par ailleurs, «l'illégalité du comité de participation, dont le mandat a expiré en 2004 et aussi l'illégalité des deux membres de droit représentant les travailleurs au sein du conseil d'administration». Ainsi, les travailleurs ont jugé que la situation que vit l'entreprise est «assez grave» et nécessite la prise de décisions radicales et concertées. Les 12 sections syndicales insistent et exigent, à cet effet, «le départ immédiat et inconditionnel de Bouabdallah». Ils interpellent les pouvoirs publics à agir pour mettre un terme à cette situation qui pourrait avoir des conséquences très graves», estiment-ils. Ils concluent : «Air Algérie est en danger et nous vivons quotidiennement cette angoisse, d'où l'urgence d'un règlement par les pouvoirs publics de ce dossier.»