«Des cadres de l'entreprise veulent créer un climat de suspicion», selon le P-DG d'Air Algérie. Ce n'est ni la période, ni encore les circonstances pour subir de telles pressions. En pleine période estivale, la compagnie aérienne, Air Algérie, est confrontée à une campagne de déstabilisation. C'est du moins ce que dénonce le Syndicat national de l'entreprise Air Algérie (Sneaa), affilié à l'Ugta (Union générale des travailleurs algérien). «L'entreprise Air Algérie, entreprise publique par excellence (...) est prise à partie dans une campagne virulente et agressive», lit-on dans un communiqué du Sneaa, parvenu à notre rédaction. Cette campagne, ajoute le même document, intervient au moment où les travailleurs de l'entreprise redoublent d'efforts, afin de faire face à une demande de transport, très forte en volume et en densité. Selon le président-directeur général d'Air Algérie, qui est intervenu, mercredi dernier, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, des cadres de l'entreprise veulent créer un climat de suspicion en adressant des lettres anonymes aux plus hautes autorités de l'Etat. Plus explicite, Abdelwahid Bouabdallah a précisé que sa compagnie aérienne devait comme à chaque période estivale, affréter des avions afin de répondre à la forte demande en matière de transport des passagers. Malheureusement, l'affrètement n'a pas eu lieu pour deux raisons. Des «experts» d'Air Algérie ont, selon toute vraisemblance, saisi les pouvoirs publics pour dénoncer ces marchés en cours. Ajoutons à cela, la décision prise dernièrement, par le gouvernement de Ahmed Ouyahia, dans le cadre de la loi de finances complémentaire pour l'année 2009, relative au recours au crédit documentaire. Le même responsable a qualifié la procédure en question de «catastrophe pour une compagnie aérienne». Le communiqué du Sneaa ajoute que «cette campagne de déstabilisation, qui prend pour cible Air Algérie, ses travailleurs, son encadrement, vise l'affaiblissement de cette entreprise publique qui porte le pavillon, l'emblème de la souveraineté nationale». C'est pour cela que «nous nous élevons, -ajoute le même communiqué- contre toutes les tentatives de déstabilisations d'où qu‘elles viennent, et nous les combattrons par nos moyens». Rappelons que des perturbations dans le trafic aérien ont affecté, mardi soir et mercredi derniers, les vols en provenance et à destination de France, en raison d'un mouvement de grève des contrôleurs aériens français. Enfin, les rédacteurs du communiqué interpellent les pouvoirs publics afin d'avoir les facilitations nécessaires pour faire face aux contraintes conjoncturelles. «Nous demandons aux pouvoirs publics leur disponibilité et leur célérité, dans la prise en charge des différentes questions qui relèvent de leur entreprise», est-il mentionné.