Khaled Bounedjma, secrétaire général de la Coordination nationale des enfants de Chouhada (Cnec), n'a pas hésité à accuser directement le ministre des Finances, M. Djoudi, de vouloir créer une forte perturbation en étant à l'origine du retard accusé dans le versement des pensions des filles de chouhada. Bounedjma a affirmé, hier, lors d'une conférence de presse organisée à la maison de la presse Tahar Djaout, que près de 300 000 filles de chahid n'ont pas perçu leurs pensions mensuelles depuis le mois d'octobre 2010, en raison de l'instruction émise par le ministre des Finances, Karim Djoudi, sur la base de laquelle il a abrogé la loi du moudjahid et du chahid. Il estime de ce fait que cette décision est une «atteinte à la dignité du chahid» et constitue à cet effet «une incitation à la protestation et une manière de créer l'instabilité et la perturbation.» Il a ajouté que le ministre des Finances a donné une instruction sur la base de laquelle il a abrogé la loi de moujahid, en exigeant de ne pas se référer à l'article 129, tout en le remplaçant par l'article 25, pas encore mis en vigueur. Sur ce point, Bounedjma critique la non-application de la loi du moudjahid et du chahid et annonce : «Nous accordons aux pouvoirs publics un délai de quatre mois pour que la loi du moudjahid et du chahid soit mise en application ; sinon des actions de protestation vont être décidées.»