La pauvreté dans la wilaya de Tizi Ouzou touche toujours de larges pans de la société. Cette situation de précarité n'a pas reculé ces dernières années. Selon les derniers chiffres disponibles au niveau de la direction de l'action sociale, 18 052 familles vivent dans la précarité et un grand nombre dans des conditions extrêmes. Ces chiffres concernent l'année 2010 et restent toujours inquiétants et trahissent une situation sociale difficile. Au nombre des familles démunies citées plus haut, il faut ajouter 700 familles victimes de la «tragédie nationale», ainsi que 3851 chefs de famille qui ne sont pas assurés socialement, alors que 11 093 ont bénéficié d'un emploi dans le cadre du filet social, dont l'indemnité ne dépasse pas 4000 DA. Pour la catégorie des handicapés, sur le chiffre effarant qui dépasse 25 000 handicapés, dont près de 9000 handicapés moteurs, 2202 visuels, 1410 sourds-muets et 270 polyhandicapés, il a été recensé 1604 handicapés et 798 familles sans aucune ressource. Une simple étude comparative des chiffres avec ceux de l'année dernière, faire ressortir que certaines familles ont pu sortir de ce cercle infernal, bien que leur condition sociale n'ait connu aucune amélioration notable. Les statistiques de la carte sociale établie pour l'année 2009 font ressortir que 22 053 familles, sur les 197 431 ménages que compte la wilaya, sur une population globale d'environ 1,2 million d'habitants, étaient classées démunies. Ce chiffre représente 11% des ménages. Sur les 67 communes que compte la wilaya, 52 poches de pauvreté ont été identifiées dans 24 communes. Les plus touchées par ce phénomène sont Akerrou, Aït Toudert, Ouacifs, Aït Boumahdi, Tizi Ghennif, Aït Yahia Moussa et M'kira.